A mon tour, je vous livre la retranscription du carnet d'Ernest Regnault du 128e RI.
Et, comme mes petits camarades, j'adresse un grand merci à Mr Rhein, propriétaire du carnet contenant ces notes, qui en a autorisé la diffusion, et à Eric Mansuy qui l'a organisée.
Le 128e RI formait avec le 72e RI la 5e brigade de la 3e division d'infanterie.
Par souci d'authenticité, j'ai laissé l'orthographe et la ponctuation d'origine.
Bonne lecture
Amicalement
Sophie

REGNAULT Ernest 128e dinfanterie 6e Compagnie Landerneau Bretagne
Forêts d’argonne 16 Décembre arrivant dans le village de Neufchateaux il tombe un obus sur la compagnie, faisant 40 blessés et 20 tuers, pour la première fois que je montaient aux tranchées je vous assure que cela ma donner une drole dimprétion, l’on monte aux tranchées, le soir nous étions de réserve, l’orsque tout a coup l’on a une fausse attaque mitraillieuse et tout frappe de tous cotées, ils nous faut passer a plat terrain pour aller an première ligne, heuresement il n’y a eu personne de blessée, nous voilas tranquilles jusqu'au 1er janvier les bôches l’ayants attaquers les tranchées du 72 ils on avaient pris deux, nous étions au repos l’orsque l’on nous fait remonter pour donner la main au 72 pour reprendre les deux tranchées nous leurs on reprenons une le 1er jour, et le 2 les bôches refonts une autre attaque ils prennes pieds dans une de nos tranchées, mais une contre attaque de nôtre par, nous a permis de reprendre la tranchée que les bôches venaient de prendre et celle de la veille il on a pas retourner un de cette maudite graine
Pui l’on nous sommes relêvées de largonne par le 6e corps. Nous avons 25 jours de repos, l’on nous disaient que nous retournerions plus au feu que l’on devait aller dans les champs retranchées de paris. Lorsque un matin l’on nous dit qu’il y avait alerte, nous sommes monter on automobiles pour une direction inconnue. Lon nous débarque a Dompiére, a 50 kilomêtres de la ligne de feu
le l’endemain alerte pour les tranchées, l’on vat pour faire des attaques, a Boséjours nous prenons deux crêtes, soit disant pour couper le ravitaillement des bôches sur l’argonne, St Mihiel A Verdun, l’on attaque tous les jours, il y avait deux corps darmées, nautres tour dattaquer arrive, nous prenons une tranchées, nous sommes relevées par un autre régiments card il y avait 8 jours que nous y étions, l’on retourne au repos le deuxièmmes jours alerte pour retourner sur Ménille Les Hurlus. la nous y sommes rester 12 jours sans faires dattaque card nous étions encore a une cinquantaines par compagnie, le 3e bataillons de nôtre régiment attaques a son tour, sur le bataillon il revienne a 40 bonhommes, et un sous lieutenant. Alors vous voyer il ny avait plus moyen de marcher, l’on nous rlève par le 16e corps card il ne veut pas marcher a baillionnette. Nous allons au repos. les otomobiles nous attender a 15 kilomêtres de la ligne de feu. Nous restons 15 jours au repos pour recevoir le renfort puis nous reparton dans les Voges, sur la route de marcheville, l’on nous fait renforcer par trois régiments et le 72 on avant pour attaquer cest la première fois que javait veut une attaque sy bien preparer, tous on tirailleurs on attendant l’heure de l’attaque, les ôbus narréter pas de tomber autour nous mais sans toucher personne l’heure de lattaque est arrivée le 72 sort des tranchées, et nous autres nous commençons a avancer malheuresments les files de fers nétaient pas couper et lorsque nous arrivons a la tranchée ou que le 72 avait partit, quesque nous voyons tous le 72 tuer tous on tiraillieures aux files de fer. Alors nous autres voyon cela, l’on a rester dans la tranchées de départ du 72. nous y restons 4 jours puis nous sommes relèver pour aller aux Eparges, il y avait a peine 5 minutes que l’on y étaient l’orsqun obus éclates près de moi jen reçoit un éclat au pied. Puis je suis êvacuer sur Neuf chateaux. Et Ensuite a lhopital de la loubiére le 1e mai
an je suis soigniers par les dames de la croix rouge qu’ils tous attacher a leurs blessées comme des mêres a leurs enfants.
Aussi jen garderait mon meilleur souvenir.
Ernest Regnault