Bonsoir,
Je souhaite réunir des témoignages de combattants indiquant la façon dont ils parlent du général Nivelle. La date à laquelle est écrit le témoignage est importante. Je précise bien qu'il s'agit de témoignages de combattants et non pas d'auteurs actuels ou de votre avis.
Je vous remercie par avance.
Cordialement
Denis Rolland
Nivelle
Re: Nivelle
Bonsoir,
Deux témoignages sur le Colonel Nivelle de 1914, commandant du 5° Régiment d'Artillerie de Campagne:
-Charles Nordmann, astronome de l'observatoire de Paris, agent de liaison et simple brigadier en 1914, écrit en 1916: "Ce colonel est le type le plus accompli du "chef" que j'aie encontré dans cette guerre....en qui les qualités militaires et viriles se teintent harmonieusement d'humanité.......Il est adoré de tout le régiment ne laissant à personne le soin de faire les reconnaissances, d'aller juger les effets du tir dans les tranchées de première ligne.....il connait "son artillerie" et le prouve...". (Livre: "A coups de canon"-Perrin éditeurs).
-Général Gascouin, ayant commandé successivement l'AD 3, l'AD 9, l'AD 17 et l'artillerie du I° Corps d'Armée:
En Alsace,"Le tir est exécuté le 19 août 1914 sur une ligne de batterie allemande......quand, le lendemain, on peut aller sur l'emplacement du Groupe allemand, on y trouve 18 canons de 77 (ramenés ensuite à Belfort), la plupart des servants et des officiers cloués à leur poste...des monceaux de cadavres de chevaux....Le colonel Nivelle commandant le 5° régiment d'artillerie est porté en triomphe par les chasseurs à pied, quand ceux-ci le voient arriver sur ce terrain que le feu de son régiment a jonché de tant de cadavres...".(Livre: "L'évolution de l'artillerie pendant la guerre"-Flammarion).
On peut toujours contester, comme le fait habituellement Norton-Cru, le témoignage d'un général, mais j'ai un témoignage d'un officier subalterne d'artillerie qui confirme ce que dit le Général Gascouin, doté d'un franc-parler, qui lui causa d'ailleurs du tort pendant la guerre!
On peut donc être un Colonel respecté, et peut-être même aimé, et devenir un Général en Chef voué aux gémonies!
Cordialement, Guy.
Deux témoignages sur le Colonel Nivelle de 1914, commandant du 5° Régiment d'Artillerie de Campagne:
-Charles Nordmann, astronome de l'observatoire de Paris, agent de liaison et simple brigadier en 1914, écrit en 1916: "Ce colonel est le type le plus accompli du "chef" que j'aie encontré dans cette guerre....en qui les qualités militaires et viriles se teintent harmonieusement d'humanité.......Il est adoré de tout le régiment ne laissant à personne le soin de faire les reconnaissances, d'aller juger les effets du tir dans les tranchées de première ligne.....il connait "son artillerie" et le prouve...". (Livre: "A coups de canon"-Perrin éditeurs).
-Général Gascouin, ayant commandé successivement l'AD 3, l'AD 9, l'AD 17 et l'artillerie du I° Corps d'Armée:
En Alsace,"Le tir est exécuté le 19 août 1914 sur une ligne de batterie allemande......quand, le lendemain, on peut aller sur l'emplacement du Groupe allemand, on y trouve 18 canons de 77 (ramenés ensuite à Belfort), la plupart des servants et des officiers cloués à leur poste...des monceaux de cadavres de chevaux....Le colonel Nivelle commandant le 5° régiment d'artillerie est porté en triomphe par les chasseurs à pied, quand ceux-ci le voient arriver sur ce terrain que le feu de son régiment a jonché de tant de cadavres...".(Livre: "L'évolution de l'artillerie pendant la guerre"-Flammarion).
On peut toujours contester, comme le fait habituellement Norton-Cru, le témoignage d'un général, mais j'ai un témoignage d'un officier subalterne d'artillerie qui confirme ce que dit le Général Gascouin, doté d'un franc-parler, qui lui causa d'ailleurs du tort pendant la guerre!
On peut donc être un Colonel respecté, et peut-être même aimé, et devenir un Général en Chef voué aux gémonies!
Cordialement, Guy.
-
- Messages : 249
- Inscription : mer. août 10, 2005 2:00 am
Re: Nivelle
Bonsoir,
Merci de votre réponse. J'espérais en avoir d'autres, mais celle-ci a peut-être surpris les lecteurs de ce forum.
Cordialement
Denis Rolland
Merci de votre réponse. J'espérais en avoir d'autres, mais celle-ci a peut-être surpris les lecteurs de ce forum.
Cordialement
Denis Rolland
- Jean-Claude Poncet
- Messages : 1305
- Inscription : lun. oct. 18, 2004 2:00 am
Re: Nivelle
Bonjour,
Certes mon propos n’a qu’un rapport un peu éloigné de votre demande mais je pense que l’extrait communiqué est intéressant.
Voici un petit extrait d’une conférence « Clarté » donnée le 11 mars 1921 par André Morizet.
Pour son parcours :
http://sevres-pratique.com/DOCS/morizet.html
Il est très intéressant de connaître l’appréciation sur le commandement d’un ancien combattant valeureux, socialiste et fondateur du parti communiste.
La conférence avait pour titre « De l’incapacité des militaires à faire la guerre ».
Voici le texte qui je pense vous intéressera :
[…]
Etc., etc… Il y en a comme cela tout un placard.
C’est à des fariboles de ce genre que se livrait l’Etat-major pour préparer ses offensives au lieu de remplir les besognes de son métier.
Il a fallu, pour que quelque chose changeât dans les méthodes, qu’il arrivât à la tête de l’armée un homme dont je ne suis pas ici pour faire l’éloge — je n’entends faire l’éloge d’aucun général — mais dont je suis bien obligé de reconnaître qu’il est le seul, parmi les grands chefs, à avoir compris quelque chose au caractère de la guerre moderne. C’est le général Pétain. Je possède un exemplaire, assez rare pour les profanes, du rapport qu’il rédigea pour ses supérieurs le 1er novembre 1915, à la suite de l’attaque de Champagne, qu’il avait dirigée. Il y déclare nettement qu’il n’y a pas d’offensive possible tant que’ » l’on n’aura pas une supériorité de matériel incontestable.
Le résultat fut simple. Conformément à tous les principes, le général Pétain fut aussitôt limogé. On l’envoya pendant tout l’hiver 1915-1916 à l’arrière, diriger des manœuvres de cadres au camp de Noailles. C’était la quasi-disgrâce. Il ne reprit un commandement sur le front qu’en 1916, lorsque les Allemand commencèrent l’attaque de Verdun. On recourut alors à lui pour arrêter leur irruption. Puis, après l’effroyable expérience de Nivelle, il occupa le poste suprême.
A partir de ce moment a prévalu la doctrine de temporisation relative. Il a fallu — et c’est la morale de cette histoire — près de trois ans pour qu’un hétérodoxe, prêt de prendre sa retraite en 1914 comme colonel, remplaçât les orthodoxes qui n’avaient rien su prévoir, ni organiser.
[…]
Bien cordialement
Jean-Claude
Certes mon propos n’a qu’un rapport un peu éloigné de votre demande mais je pense que l’extrait communiqué est intéressant.
Voici un petit extrait d’une conférence « Clarté » donnée le 11 mars 1921 par André Morizet.
Pour son parcours :
http://sevres-pratique.com/DOCS/morizet.html
Il est très intéressant de connaître l’appréciation sur le commandement d’un ancien combattant valeureux, socialiste et fondateur du parti communiste.
La conférence avait pour titre « De l’incapacité des militaires à faire la guerre ».
Voici le texte qui je pense vous intéressera :
[…]
Etc., etc… Il y en a comme cela tout un placard.
C’est à des fariboles de ce genre que se livrait l’Etat-major pour préparer ses offensives au lieu de remplir les besognes de son métier.
Il a fallu, pour que quelque chose changeât dans les méthodes, qu’il arrivât à la tête de l’armée un homme dont je ne suis pas ici pour faire l’éloge — je n’entends faire l’éloge d’aucun général — mais dont je suis bien obligé de reconnaître qu’il est le seul, parmi les grands chefs, à avoir compris quelque chose au caractère de la guerre moderne. C’est le général Pétain. Je possède un exemplaire, assez rare pour les profanes, du rapport qu’il rédigea pour ses supérieurs le 1er novembre 1915, à la suite de l’attaque de Champagne, qu’il avait dirigée. Il y déclare nettement qu’il n’y a pas d’offensive possible tant que’ » l’on n’aura pas une supériorité de matériel incontestable.
Le résultat fut simple. Conformément à tous les principes, le général Pétain fut aussitôt limogé. On l’envoya pendant tout l’hiver 1915-1916 à l’arrière, diriger des manœuvres de cadres au camp de Noailles. C’était la quasi-disgrâce. Il ne reprit un commandement sur le front qu’en 1916, lorsque les Allemand commencèrent l’attaque de Verdun. On recourut alors à lui pour arrêter leur irruption. Puis, après l’effroyable expérience de Nivelle, il occupa le poste suprême.
A partir de ce moment a prévalu la doctrine de temporisation relative. Il a fallu — et c’est la morale de cette histoire — près de trois ans pour qu’un hétérodoxe, prêt de prendre sa retraite en 1914 comme colonel, remplaçât les orthodoxes qui n’avaient rien su prévoir, ni organiser.
[…]
Bien cordialement
Jean-Claude
-
- Messages : 249
- Inscription : mer. août 10, 2005 2:00 am
Re: Nivelle
Bonsoir,
Merci, à cette époque les communistes demandait la mise en jugement de tous les généraux
Cordialement
Denis Rolland
Merci, à cette époque les communistes demandait la mise en jugement de tous les généraux
Cordialement
Denis Rolland
Re: Nivelle
Bonjour,
Edouard Coeurdevey fait allusion au général Nivelle page 528. Il est question du moral de la troupe.
Cordialement,
Ferns
Edouard Coeurdevey fait allusion au général Nivelle page 528. Il est question du moral de la troupe.
Cordialement,
Ferns
L'homme en campagne a les mêmes besoins qu'en temps de paix ; ces besoins deviennent même plus impérieux, étant exacerbés par une existence plus active et plus énervante.(Henry Mustière)