Bonsoir,
Il y a quelque temps, l'ami Eric Mansuy avait proposé de retranscrire des notes de soldats hospitalisés à l'hôpital de La Loubière à Toulon en 1915.
Après plusieurs retranscriptons postées dans cette rubrique, voici celle du carnet de Louis Emile PAREILLE, soldat au 29° RI.
Louis Emile Pareille évoque notamment les combats de Sarrebourg et de Clézentaine, en août 1914, qui furent si cruels pour le 29° comme pour tant d'autres régiments.
Classe 1910
Louis Emile PAREILLE
au 29ème d’infanterie 6ème compagnie
Autun (S et L)
6 août 1914
Départ d’autun a 9 heure du matin, arrivé à la Verrerie de Portieux (Vosges) le 7 aout ; durée du cantonnement 7, 8 et 9, reparti le 9 vers 10 heures du soir ; nous avons marché toute la nuit et commencer la manœuvre a la pointe du jour.
La nous avons vu les premieres barbaries allemandes, 3 ou 4 villages Français qui étaient incendiés à environ une dizaine de kilomètre. Ce même jour 3 régiments de hulans étaient signalés dans la direction de Fontenoy la Joute, pays ou nous avons cantonner le soir. La journée du 10 s’était passée sans avoir vu l’ennemi.
Départ de Fontenoy vers 4 heures du matin ou nous avons marcher toutes la journée, pensant bien entendre siffler les bales. Arrivé sur une crête vers 3 heures de l’après midi, nous nous sommes déployés en tirailleurs et notre 75 commança à tonner derrière nous. Pendant ce temps, nous avancions toujours pour occuper un village appeler Montigny, village que les bôches avaient déjà occuper.
Le soir à l’arrivée à ce pays pour cantonner nous avons reçu 3 balles qui n’ont heureusement atteint personne ; le soir à la nuit une patrouille fut envoyée en avant dans une région miste ( ?) de Ulhan ; sur un groupe de 4 hommes, un fut pris ou tué part l’ennemi. La nuit fut marquée tout d’abord par une fusillade que nous entendions à notre droite ; de la nous avons pris les armes et nous sommes allés, baïonnette au canons, à un croisement de route dans ce dit village ; nous avons couchés sur la route.
Le 12 au matin, nous sommes revenus, toujours par une forte chaleur, a Fontenoy ou nous avons cantonner, le 13 même cantonnement.
Départ le 14 au matin, de la nous avons marcher toute la matinée ; notre Cie soutient de l’artillerie, ou que nous avons reçu le Baptême du feu, devant un petit pays appelé Domèvre.
En arrivant la, on nous apprend que la Bataille était engagée. Et le fait est, nous voyons malheureusement nos camarades du 29ème blessés et quelques morts, drôle d’impression, notre bataillon, pour poursuivre l’ennemi delogé à ce moment de ses positions, les forces nous manquaient un peu. Il était 3 heures et nous n’avions rien mangé que quelques prunes quand nous passion à proximité des jardins.
Nous avons continuer notre mission, et avant d’arriver à une grande crête, nous faisons 4 prisonniers allements. De la nous occupons une crête ou un duel d’artillerie dura jusqu'à la nuit, à notre succès. Nous passons la nuit dans des tranchées en face de Blamont ville frontière, la la fusillade n’a pas cessé, et vers 3 heures du matin nous avons entendu sonner le clairon, c’était la prise de Blamont part nous. De la une grande déroute des boches, nous avons visiter pied à pied les maisons occuper part l’ennemi.
Nous avons traversé Blâmont le 15 aout. A notre passage nous fume accueilli par la foule et nous remarquon beaucoup de cadavres ennemis. Et une heure après nous franchissions la frontière en colonne par 4 non sans abattre en passant le poteau frontière (1). Nous avons continuer notre route presqu’à la nuit ou nous avons été prendre les avants postes dans un bois (2). Nous étions à peine arriver qu’une pluie torrentielle nous arrosa jusqu'à 3 heures du matin ou que nous attendions une attaque. Le fait est venu sans incident.
Et nous avons été remplacer ; nous avons pu nous changer au cantonnement appeler Richeval. Nous y passames la journée du 16, et la nuit. Nous somme reparti le matin du 17, nous sommes aller à Aspach que nous avons mis en état de défense. Nous avons cantonner à côtée d’une école boche ou il y avait le portrait à Guillaume qui fut brisé à coup de baïonnette, et le drapeau allemand fut remplacé par un Français. Le 18 nous avons traversé Heimming, de la nous avons été vendu par un éspion qui se trouvait dans le clocher ; il fut pris et fusiller. Nous avons continuer notre marche dans le bois ou nous avons couché.
Le 19, nous avons vu Sarrebourg à notre droite, au moment occupé par 2 de nos régiments. Notre bataillon c’est avancer seule pour se mettre en contact avec l’ennemi occupant toujour les bois, lorsque signalés surement par 1 ou 2 espions cachés dans quelques coins, nous avons été arrosés d’obus ennemis qui nous tiraient de 4 à 500 mètres. Notre compagnie fut bien éprouvée. Nous avons laissées plusieurs morts et beaucoup de blessés. Le soir nous sommes retournés coucher un peut en arrière dans une ferme transformée en hopital.
Le 20 au matin, nous avons reprit contact. Le bataillon était engagé, la Cie se trouvait de réserve ; le combat qui eut lieu ce jour fut des plus meurtrier pour nous.
Une Cie de notre Bion fut anéantie complètement. Sur 250 parti en ligne, il en revient 11 seulement. Le régiment fut bien éprouvé, le soir il nous manquait 1000 hommes. (3)
La nous avons commencer à battre en retraite, nous trouvant en face des forces bien supérieures aux notres.
A un moment donné, le Bion faisait la pose à la lisière d’un bois ou nous fumes surprit par des obus ennemis. A ce moment, les officiers furent instruits qu’un mouvement tournant fut exécuter par l’ennemi. Il fallait partir si nous ne voulions pas être pris ou massacrés ; un grand espace découvert était à franchir et il fut convenu qu’il le serait par petits groupes, mais l’impatience gagna tout le monde, ce qui amena un commencement de débandade. Nous fumes à se moment aspergé d’obus et de balles qui fort heureusement ne firent pas beaucoup de mal. Nous sommes allé cantonner au dela Heimming.
Le 21 au matin, nous faisions face à l’ennemi ou nous avons échangé des coups de feu ; nous avons entendu siffler les bales à nos oreilles. Après ce combats, nous avons continuer notre mouvement de retraite pour repasser la Frontière, ce qui nous fit mal au cœur. Nous avons laissé Blamont, Domèvre et nous sommes revenu coucher dans un champs bien humide car il avait plut.
Le 22 nous continuons notre mouvement jusqu'à Fauconcourt, nous y couchant.
Le 23 il était dit que nous avions repos ; vers une heure nous recevons l’ordre de prendre l’offensive et nous allons passer la nuit dans un bois de sapins à 1500 mètres de la.
Le 24 nous marchons sur Clézentaine occupé par l’ennemi. Nous en arrivons tout près mais sans battres, mais nous avons eu la visite de beaucoup de marmites. La nuit venue nous sommes aller coucher dans le même bois de sapins.
Le 25 au matin nous retournons à Clézentaine ou un régiment bavaroie est signaler venant nous attaquer. Vers 9 heures au moment des distribution, les balles commençaires à siffler. Il à fallut les laisser et se mettre en ligne. La fusillade commença et les obus commençaire à tombé jusqu'à la nuit. Beaucoup d’hommes de ma section son blessés et nous sommes obligé de nous replier légèrement car, à un moment doné, l’adjudant regarde avec sa jumelle et aperçoit l’ennemi dissimuler dans un champ d’avoine. A ce moment il dit « ils sont tous à 50 mètres ». Les renforts arrivent et nous les repoussons à la baïonnette. Nous avons beaucoup de perte, le capitaine blessé, et nous avons environ 100 hommes tué ou blessés, et empluse, 2 lieutenants de tué. (4)
La journée avait été chaude. Le soir nous couchant aux petits Postes accotés des morts et blessés Français et aussi beaucoup d’allemands. La pluie tombe toute la nuit et il nous fut imposible de nous reposer dans une boucherie semblable. Toute la nuit se fut des cris de souffrance.
Le 27 nous remarchons de l’avant et nous allons occuper une crête boisée ou nous étions soutien de l’artillerie. Cette journée la nous avons apprit que les hommes du dépos venaient nous renforcer. Nous avons coucher à 4 km de Clézentaine dans un bois appeler Chaufour.
Le 28 nous passant la journée dans ce même bois ; nos compagnies ont été renforcée. (5)
Le 29 au matin les compagnie sont à peut près au complet. Nous étions en réserve et nous avons passer la journée derrière une crête un peu en avant de Clézentaine. Le soir nous allons coucher à Ste Genet (6) et nous restons jusqu’au 1er septembre ou que nous retournons coucher dans le petit bois de Fauconcourt.
Le 2 à 1 heure du matin nous repartons pour relever la 31ème brigade qui se trouve en avant poste. Nous y restons et occupons les tranchées de Dinvillers (7) jusqu’au 7 au matin. A la relève par la 31ème brigade, nous retournons cantonner à Ste Genet en passant à Dinvillers. Le pays est en ruine et nous santon en passant des odeurs de cadavres en décomposition. Il ne reste rien du village.
A Clézentaine également, l’église est bombardée et les maisons brulés. En un mot, le pays est en ruine.
Nous arrivons à Ste Genet au jour, nous y passons la journée pensant dis passer une nuit tranquil quand à minuit environs, il y à alerte et départ. A minuit 40 nous partons sous la pluie en se dissimulant dans les bois pour approcher l’ennemi.
Vers 11 heures du matin, l’ordre est donnée d’avancer, et nous avons pour cela un grand terrain découvert à traverser pour atteindre un bois, et nous l’avons franchi part escouade d’intervale de 200 mètres. Les marmites tombent de tout côté à 200 mètres, avant d’atteindre le but.
Une escouade de notre Cie est fauchée faisant 2 morts et le reste blessé sauf le caporal qui n’est pas touché.
J’ai passé avec mon escouade sans être atteint ; une marmite seulement est tombée à 20 mètres de nous sans atteindre personne.
Arrivé aux bois, nous retournons occuper les tranchées de Dinvillers ou nous reston jusqu’à la nuit.
Au soir, l’ordre fut donné davancer pour renforcer le 98ème (8). Nous approchons à 400 mètres deux et après quelques moment on nous amène en arrière pour aller, par une nuit affreuse ou il pleuvait à torrent, à un pays appelé St Maurice. Mais le chemin n’était pas assez long. Nous allons un peu plus loin à Hortancourt ou que nous arrivons le 9 au matin.
En arrivant, nous nous sommes fait sécher et avons passé la journée. Le soir on nous enmène a St Maurice et nous revenons immédiatement coucher à Hortancourt (9) ou que nous y avons tuer un cochon avec un charcutier rabin.
Le 10 à midi l’ordre fut donné d’avancer. Nous allons occuper des tranchées en avant d’un pays appeler Haféviller (10).
Le 11 au matin nous revenons passer le reste de la nuit dans une grange à proximiter. Nous en repartons au petit jour pour attaqué Haféviller. Sur une crête en avant nous voyons des tranchées ennemies pleines de cadavres et équipements ennemis. Nous continuons d’avancer, et à chaque pas nous voyons des morts Boches et Français déjà en décomposition. L’artillerie bat un bois qui se trouve en avant de nous. Les casques à pointes ne répondent pas. Nous avançons toujour, dissimuler dans un bois.
Une fois arriver à la lisière nous inspectons les lieux et voyons une grande crête devant nous. Bientôt la crête est reconnue et nous voyons l’ennemi qui laisse des traces de fuite.
Nous abordons un peut plus loin un pays appeler Domptail. Ce fut tellement touchant de voir les quelques habitants restant et revoyant les Français après 3 semaines de détentions Boches ; nous avons donné quelque morceaux de pain aux gosses et aux femmes. Plus rien à mangé; elles disaient toutes « ils sont parti les chamots ».
Le pays était piller. Il ne restait plus que pour inssi dire des ruines.
Nous continuons notre chasse et nous allons jusqu'à Fontenoy sans rencontrer un boches, car ils n’étaient pas boiteux. Les reconnaissances sont poussées jusqu'à la frontière sans voir une trace.
Nous cantonnons à Fontenoy.
Le 12 nous revenons sur nos pas pour embarquer et nous venons dans un pays appeler St Rémy aux Bois.
Le 13 nous y passons la journée et le soir. A la nuit il faut encore tuer un cochon. Il est malheureusement trop tard et le 14 au matin, vers 2 heures il faut tuer le cochon. On y passe le couteau au coup et nous le découpons.
A l’arrivée à la gare de Bayon ou que nous avons fait 12 kilomètre, nous embarquons vers 9 h du matin. Nous traversons Toul, venons débarquer dans la Meuse à Bannoncourt.
Nous y couchons, passant la journée du 15 et repartons le 16 au soir. Un pluis torrentiel nous a accompagner jusqu'à Hatonchatel.
Le 17 au matin nous attaquons au dela d’un pays appelé Voël. Nous restons la journée sous les obus et les balles. La 5° Compagnie, en avant, à une quarantaine de blessés et morts. La notre n’a qu’un blessé. La fusillade fut très violante. A la nuit j’ai tiré sur une dizaine de Boches.
La nuit venue l’ordre nous est donné de nous porter en arrière laissant la place à d’autres troupes.
En chemin nous apprenons que nous allons rembarquer. Nous allons coucher à Vignéville ou nous passons une partie de la journée du 18.
Le soir à 3h sac au dos et en route pour l’embarquement. Nous traversons St Miel, jolie petite ville, et nous apprenons que l’embarquement est retarder de 6h. Nous allons coucher en attendant à Hans sur Meuse.
Le 19 au matin nous prenons la route pour Sampigny ou l’on doit embarquer. Nous arrivons à cette ville vers 3h du matin ; nous embarquons vers 7h. la journée se passe en chemin de fer. Nous débarquons le soir a 5h à Ste Ménehoulde et nous cantonnons à Dâmpierre le Château à 12 kil de la.
Le 20 nous cantonnons sur place.
Le 21 et le 22 nous reprenons le chemin de la gare de Villers Dancourt et rembarquons pour la direction de St Miel. Nous arrivons et débarquons à Sampigny, pays ou se trouve une propriéter de notre Président de la République qui fut bombarder quelques jours après par les Allemands. Nous allons, dela, cantonner à un petit pays appeler Vadonville.
Le 23 au matin nous restons en place. L’après-midi, la Compagnie détachée est désignée pour renforcer le 85° et nous allons prendre les avant postes dans la foret d’Appremont (11). Nous y passons la nuit par un froid terrible.
Le 24 au matin, au petit jour, nous étions à 10 mètres des Boches. Nous occupons un côté de la route, et l’ennemi l’autre. Nous en avons descandus quelques un dans un petit coin de bois ou nous étions embusqué. La nous avons tiré avec le 85° à notre gauche.
Les boches démonté gueulaient comme des veaux ; nous avons passer la journée à cette place. Nous avons 3 tué, 2 hommes et un lieutenant, et 1 blessé. Nous couchons sur place.
Le 25, l’attaque continue. Nous passons la nuit à Mécrin. Nous sommes revenu pour nous approvisionner car nous sommes sans vivres depuis l’engagement avec le 85°.
Le 26, nous sommes en réserve, le soir nous revenons un peu en arrière pour occuper les tranchées.
Le 27, nous restons la journée et la nuit.
Le 28 au matin, nous sommes relevé par le 56°. La Cie est rassemblée et enmenée à Pont sur Meuse et nous allons cantonner à Boncourt. On y reste le 29 et nous repartons le 30 à midi pour attaquer dans la foret d’Appremont ou que nous avons eu un terrible spectacle à voir.
Arrivés à côté de St Agnan nous avons franchis une petite crête ou la mitrailleuse nous a accueilli. A la nuit tombante nous avançons toujours, nous avons mis baïonnettes au canons et nous avons avancer. La commandant avait dit « il faut avancer coûte que coûte ».
Pour avancer et déloger les Boches, il y avait un plateau de 600 mètres environs. C’est dans cet espace qu’il y a eu du sang de verser. Nous avancions par bonds ; des malheureux étaient le nez en terre. Nous avançons quand même ; le bruit de la fusillade était tellement violent que l’on entendait à peine le commandant.
Un premier assaut fut donner a gauche ; un deuxième et nous le 3°. Nous arrivons a la lisière du bois à 20 mètres ou ils étaient retranchés. La fusillade n’avait que peut cesser. Nous apercevions très bien leurs coups de feu d’ou ils s’échappaient une flamme rose malgré le clair de lune. Des malheureux criaient.
Lorsqu’il était environs 3h du matin, étant abriter derière mon sac et un petit tas de terre assez gros pour pouvoir sauvé ma vie, tout à coup, je me sens touché d’une bale à la tête. J’ai cru avoir le crâne brisé. Je prévient aussitôt mon camarade qui se trouvait à côté de moi en lui disant « je suis touché ».
Sur ce fait je me suis mi debout et je filait à toute jambes jusqu’a ce que j’ai eu trouvé un abrit.
Je préviens mon chef de section, l’adjudant Boizeau, et il me souhaite bonne chance et me dit de faire attention en me repliant au poste de secour car j’avais encore la chance de recevoir une bales.
Aussitôt après j’ai rejoint le pays ou ils y avaient les infirmiers majors. Je fut conduit par les balles sur tout le haut du plateau. Le ravin seule me mit a l’abrit et quoique un peu souffrant de ma tête, je pus encore arriver vite à Marbotte ou il était 4 heures du matin, pour me reposer a côté de mes nombreux camarades du 29°. (12)
Environ 2 heures après, les voitures à Blessés nous amenères pour être conduit à Nice. Après 60 heures de chemin de fer, nous sommes arriver le 4 octobre au soir, acclamer et accueillis d’une façon surprenante. Jusqu’ici tout va bien et j’espère que bientos il y aura encore du mieux.
De la j’ai été rejoindre mon dépos ou que j’issuis rester que 15 jours.
Je suis parti le 15 novembre pour une deuxième fois au feux ou que j’ai trouvé une guerre de tranchées.
Jusqu’au 4 mars, petites attaques peut insignifiante.
La j’ai été blessé pour une deuxième fois à la cuisse gauche part par une balle qui m’afait que très peut de mal. Je suis été me faire penser au poste de secour et le major m’a mis 2 jours de repos. Il est vrais que la balle n’était rentrée qu’à moitier.
Jusqu’au 22 avril ou que nous avions fait une attaque au bois d’Ailly, j’ai peut de chose à racconter.
Nous étions cantonner à Mécrin lorsque long nous dit, nous allons faire une attaque au bois d’Ailly. Vite long met sac au dos et en route.
Arriver long nous donne des grenades à main et tout se qu’il nous faut. Il était 7 heures et quelques chose lorsque long est sorti de la tranchée.
Long est arriver à la tranchée Boche sans un coup de fusil, et on allait pour prendre la deuxième lorsqu’a 10 mètres de moi il éclate un obus au moment ou que j’allais pour me mettre dans un trou d’obus. Avant que je mi suis mi, voilà que je reçoi un éclat dans la cuisse droite. Sur le coup, j’en laisse tombé mon fusil, et après je me suis en aller comme j’ai pu malgrer ma souffrance au poste de secours ou que long m’afait mon pensement. (13)
Après cela on m’a enmener en voiture à Mécrin ou que j’ai été enmener en otomobile à Commercy. Dela, on m’a reconduit à Void ou que j’ai pris le train pour Neuf-Château.
Je suis envoyé à Toulon, Hopital de la Loubière ou je suis arrivé le 1° Mai.
Les dames de la croix rouge sont toutes à leurs blessés, comme des mers à leurs enfants.
De ce dévouement, de cette grandeur, la Patrie doit être fière.
J’en porterais un grand souvenir.
Fait à la Loubière, le
8 juillet 1915
Emile PAREILLE
A Lys par Tannay (Nièvre)
(1) à 16 h 30 (JMO).
(2) Bois des Sablons ?
(3) Le JMO indique 1 tué, 9 blessés et 3 disparus parmi les officiers, et 26 tués, 153 blessés et 382 disparus parmi la troupe.
(4) Le capitaine de Thomassin est blessé, les s/s lieutenants Multzer et Janneteau sont tués (JMO).
(5) Le régiment a reçu 1 000 hommes en renfort (JMO).
(6) Saint-Genest.
(7) Deinvillers.
(8) 98e Régiment d’Infanterie.
(9) Ortoncourt.
(10) Xaffévillers.
(11) S’y rend à 13 h 00, mais le 25 ! (JMO)
(12) Le JMO indique 25 tués, 207 blessés et 77 disparus ce jour là.
(13) Le JMO indique 14 tués, 83 blessés et 25 disparus ce jour là.
Il faut également noter un décalage dans le temps entre le carnet d’Emile Pareille et le JMO (le plus souvent 48 heures, le récit du 17 septembre, par exemple correspond au 19 septembre du JMO).
Merci au propriétaire du carnet, ainsi qu' à Eric, d'avoir permis et facilité ces retranscriptions.
Cordialement,
Bernard.
PS : quelques notes ont été ajoutées en fin de texte (noms de lieux, mentions du JMO); l'orthographe d'origine a été conservée, sauf quand le texte devenait incompréhensible.
Carnet de Louis Emile PAREILLE du 29° RI
- bernard larquetou
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- Inscription : mer. oct. 05, 2005 2:00 am
- Eric Mansuy
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- Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am
Re: Carnet de Louis Emile PAREILLE du 29° RI
Bonsoir Bernard,
En deux mots :
BRAVO et MERCI !
Amicalement,
Eric
En deux mots :
BRAVO et MERCI !

Amicalement,
Eric
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
- bernard larquetou
- Messages : 1337
- Inscription : mer. oct. 05, 2005 2:00 am
Re: Carnet de Louis Emile PAREILLE du 29° RI
Bonsoir Eric,
D'accord, mais on partage car ton aide fut précieuse.
Amicalement,
Bernard.
D'accord, mais on partage car ton aide fut précieuse.
Amicalement,
Bernard.
-
- Messages : 464
- Inscription : lun. oct. 18, 2004 2:00 am
- Localisation : Couternon cote d'Or amagasaki
Re: Carnet de Louis Emile PAREILLE du 29° RI
bonjour Bernard et Eric
merci a vous deux d'avoir poster un tres bon temoignage d'un poilu du 8eme corps ! A+ Roger
merci a vous deux d'avoir poster un tres bon temoignage d'un poilu du 8eme corps ! A+ Roger