MPF ou pas ?

[LABARBE Bernard]

Bonsoir,

Un cas parmi tant d'autres: EPRON Maurice, 57ème R.I, (né en septembre 1998) pas sur MDH, pas de mention MPF sur son registre matricule qui dit:
- Evacué blessé le 1er septembre 1918 (gravement, je passe les détails, à Nesles, Somme)
- Entré hôpital 202 à Mesniers (Mesnières) ?... Sorti le 28 novembre 1918.
- Et entré hôpital 117 Les Andelys, sorti le 26 décembre 1918
- Et entré à l'hôpital 41 à Yvetot, sorti le 9 janvier 1919
- Rentré au dépôt (Libourne) le 4 février
- Entrée hôpital complémentaire N°1 à Libourne le 10 mars
- Convalescence 30 jours
- Entré centre spécial de réforme de Libourne du 8 avril , au dépôt 11 mai
- Hôpital mixte de Libourne du 11 juin au 6 août
- Convalescence du 7 août au 6 septembre
- Hôpital mixte Libourne du 5 au 15 octobre
- En sursis renouvelable le 24 octobre
- Décédé dans ses foyers le 4 juin 1920

Y'aurait pas un lien avec la blessure de guerre ? Lu comme ça, sur le registre, c'est louche. Enfin passons...

Cordialement,
Bernard

[RIO Jean-Yves]

Bonjour à tous
bonjour Bernard et MaC

De part ma petite expérience sur la "fameuse liste" à propos des 116 et 316e RI, j'en suis arrivé à ne plus la considérer comme celle de ceux qui n'auraient pas été reconnus ..... etc etc....
Hormis le cas des fusillés (2 cas pour le 11e Groupe Spécial) et suicidés - la moitié était hospitalisé et j'en ai déduit qu'ils avaient préféré mettre fin à leurs jours plutot que de continuer à souffrir - j'y ai retrouvé plusieurs fiches d'officiers bien MplF (dont une pour le chef de bataillon STEPHANOPOLi cher à notre Jean RIOTTE), d'autres portant de même le cachet "MplF, d'autres strictement identiques à celles que l'on peut trouver sur la liste "officielle" , d'autres mentionnant uniquement leur date et lieu de sépulture lors de combats....

Bref un fourre-tout où les seules interrogations pourraient porter sur ces soldats décédés de "maladie non imputable au service" ou dans des circonstances particulières (accident...). Comment considérer aussi ceux qui sont décédés en permission ? J'ai le cas particulier d'un soldat mort en voulant trop rapidement reprendre le train (il a été heurté par la loco) parce qu'il ne voulait pas être en retard à son Corps avant de repartir pour le front !

Néanmoins, en recoupant avec la presse d'époque, je me suis aperçu que lors de plusieurs cérémonies officielles à la Mairie de VANNES où le Maire remettait aux familles des diplomes pour les soldats tombés pour la France, ont figuré plusieurs de ces a-priori "exclus"; j'ai même un Lieutenant (de réserve) du 116e RI dont la rubrique Décès de l'état-civil de VANNES le mentionne non sous son grade mais comme Agent d'assurance ! Et bien il a été honoré lors de l'une de ces cérémonies et , grace aux derniers trouvailles à Vincennes (état des pertes par Régiment) , je suis désormais persuadé qu'il figure bien au nombre des 5 officiers me manquant encore .

J'ai décidé d'inclure tous ces "exclus" dans mes listes. Après tout, ne l'ont-ils pas mérité eux-aussi ?
Cordialement
Jean-Yves

[LABARBE Bernard]

Bonjour à tous,
Jean-Yves: J'ai décidé d'inclure tous ces "exclus" dans mes listes.
Tout à fait ! Moi aussi. On peut commencer le discours non pas dans le style (poignant) du fameux de Malraux: Entre ici Jean Moulin... Mais (ouvrez le ban) En vertu des pouvoirs que je me suis conféré, entre dans mon Grand Tableau Bonhomme ! (fermez le ban)
Mon bonhomme EPRON Maurice, blessé (large plaie de la région sus-capillaire et séton bras gauche. Plaie en séton de la crête iliaque) trimbalé d'hôpital en hôpital et de convalescence en ré-hospitalisation et etc jusqu'à la fin...
Le soldat tué en se précipitant pour ne pas rater le train, il est pas mal lui non plus comme cas !
Cordialement,
Bernard

[Stephan @gosto]

Bonjour,

Bien sûr, je partage ce point de vue, et moi aussi, près d'un siècle après, je les ai toujours tous accueillis dans le p'tit cénotaphe virtuel que je leur offre. Après, pour l'info, il y a les petites notes, les pièces à conviction, les petites infos qui expliquent ou qui posent question... Tout cela aussi est rassemblé et conservé...

Mais bon, à l'époque... l'administration, les lois, l'esprit des lois... les plume sergent-major, les oublis, les ratés... Tâche surhumaine, sans ordinateur...

Alors, oui, quelle que soit la cause du décès, j'ai tendance à penser que la guerre, d'une façon ou d'une autre, y a joué son rôle, en vedette ou en figurant, mais elle y a tenu un rôle...

De même que l'on peut légitimement penser qu'un valeureux combattant, bardé de Croix de guerre et autre Légion d'honneur est revenu vivant de cette guerre alors même que si elle n'avait pas eu lieu, il aurait pu casser sa pipe sous les ruades d'un cheval dans la cour de sa ferme... Sauvé par la guerre...

Bonne journée.

Stéphan

[Rutilius]

Bonjour Stephan,
Bonjour à tous,

« ... il aurait pu casser sa pipe sous les ruades d'un cheval dans la cour de sa ferme... Sauvé par la guerre... »

Quoique ! La ruade inopinée d'une rosse appartenant à l'espèce des solipèdes pouvait justifier la mention « Mort pour la France », ainsi qu'il appert de ce qui suit :

― TAIEB Ben Abdelkader, né le 5 juin 1887 à Bou Saada (Département d’Alger, Algérie), mort le 19 juillet 1915 à Guercif à la suite d’un « coup de pied de mulet – Accident en service commandé – », 2e Conducteur, Compagnie de marche du Train des équipages militaires du Maroc oriental, Matricule n° 4.439, Classe 1908, n° inconnu au recrutement d’Alger (Acte transcrit à Bou Saada, le 7 janv. 1920).

Pour le reste, je partage bien entendu les opinions ci-dessus exprimées.

Bien amicalement à vous,
Daniel.

[LABARBE Bernard]

Je reviens juste sur le cas EPRON Marcel en tête du sujet, d'autres m'ont devancé dans les pouvoirs conférés puisqu'il est sur le MAM de Nuaillé d'Aunis. Je vais de ce clic compléter sa fiche Genweb.

Bernard

[LABARBE Bernard]

Mac, merci de ne pas encombrer ce sujet avec cet éternel retour des fiches n-mpf, ça commence à gaver... Tout a été dit sur le contenu de ces fiches, pourquoi untel est suites blessures, mpf, et dans les n-mpf, etc, etc, voir les sujets sur l'historique du fichier MPF de MDH, le grand livre d'or jamais achevé, et encore etc !!
Nous évoquons ici des cas, qui en toute conscience et connaissance des faits, nous paraissent dignes de figurer dans nos tableaux, des cas particuliers qui ne sont ni dans MPF, et pas forcément dans N-MPF non plus.
Cordialement,
Bernard

[Stephan @gosto]

Bonjour,

Bernard, tu pourrais être plus compréhensif. Quand on a un nouveau jouet entre les mains, on s'amuse avec.

Donc, pour en revenir à la question posée par Monte-au-Créneau avant le grand déballage,

Mais ma question subsiste : Combien donc de soldats déclarés "MPF" ou "tué à l'ennemi" dans le fichier N-MPF, mériteraient-ils de figurer, après validation, dans le fichier MPF ? ? ?

voici quelques chiffres qui ne valent que pour le 74e :

Dans ce fichier, sur 180 fiches, on trouve 37 soldats identifiés comme étant clairement décédés au combat ou des suites d'une blessure de guerre. Sur leur fiche est inscrite, soit à la main soit à coup de tampon, une des mentions classiques suivantes :

"Mort pour la France"
"Tué à l'ennemi"
"Mort des suites de blessures de guerre"
"Trouvé sur le champ de bataille"
etc...

Sur ces 37 :

• 12 ne l'ont pas.

Sur les 12 qui ne l'ont pas, un n'est pas mort à la guerre.

Donc, au final, ce sont 11 fiches manquantes au fichier des MPF du 74e R.I. sur 180 fiches NMPF.

Bonne journée.

Stéphan

[Stephan @gosto]

Bonjour,

J'affine mon message précédent - ce qui vous permettra d'affiner vos pourcentages - car j'ai oublié de préciser que parmi les 11 fiches restantes, deux concernent un même homme (différentes orthographes du patromnyme d'une fiche à l'autre).

Donc, on en est à 10/180.

Bonne journée.

Stéphan

[Charraud Jerome]

Bonjour

Mais vous avez tort : rien n'a été dit sur ce ficheir : Et il mériterait d'être étudié en détail ! Il suffit de le aprcourir pour se rendre de cas très litigieux et pas uniquelent des cas rigolots comme votre "morsure de cochon" ou celui tué par l'amant de sa femme" !

MAC, toujours l'art d'enfoncer des portes ouvertes.
La seule étude qui a été menée sur ce fichier est celle sur les suicides effectuées par Denis Rolland. Le livre est trouvable dans toutes les bonnes crémeries.
Pas de secret:
93325 fiches dont 62867 fiches vertes de combattants qui n'ont pas eu le droit à la mention "MPF" et 30458 cas "non statués".
Si maintenant, cela ne vous convient pas, il suffit de s'adresser au conservateur du patrimoine du ministère de la Défense (direction de la mémoire, du patrimoine et des archives) qui a en charge le site MDH. Il n'écrit pas de messages, mais a un compte utilisateur sur le forum.

Cordialement
Jérôme Charraud