Le Canon de ZILLISHEIM
canon Allemand de 380mm
17,1 m de longueur
78tonne
Implanté à ZILLISHEIM à 8 km de MULHOUSE
ce canon Allemand servait à tirer sur BELFORT distant d'environ 30km de ZILLISHEIM.
Ci-joint un article retrouvé sur lagrandeguerre.cultureforum
Slts
http://lagrandeguerre.cultureforum.net/ ... m-t673.htm
"La grosse Bertha des Parisiens " , dans la RHA.
Re: "La grosse Bertha des Parisiens " , dans la RHA.
Bonsoir,
Pour ceux qui voudraient connaître des détails relatifs à l'installation, aux tirs et aux servants du canon allemand de Marine de 38 cm SKL/45 de Zillisheim, il faut lire l'étude, très bien illustrée et très documentée de Thierry Ehret, parue dans le "Bulletin de la Société Belfortaine d'Emulation" N° 92/2001 (pages 89 à 138).
Je crois qu'il est préférable de citer de bonnes sources car beaucoup trop de "sites" se contentent de recopier, sans même citer les auteurs qui ont pourtant consacré beaucoup d'efforts et de temps dans les dépots d'archives pour enrichir la connaissance de sujets peu ou mal connus.
Cordialement,Guy.
Pour ceux qui voudraient connaître des détails relatifs à l'installation, aux tirs et aux servants du canon allemand de Marine de 38 cm SKL/45 de Zillisheim, il faut lire l'étude, très bien illustrée et très documentée de Thierry Ehret, parue dans le "Bulletin de la Société Belfortaine d'Emulation" N° 92/2001 (pages 89 à 138).
Je crois qu'il est préférable de citer de bonnes sources car beaucoup trop de "sites" se contentent de recopier, sans même citer les auteurs qui ont pourtant consacré beaucoup d'efforts et de temps dans les dépots d'archives pour enrichir la connaissance de sujets peu ou mal connus.
Cordialement,Guy.
- noel bardot
- Messages : 543
- Inscription : jeu. avr. 10, 2008 2:00 am
Re: "La grosse Bertha des Parisiens " , dans la RHA.
bonsoir à tous
juste un cliché , pour avoir une idée de ce que c'est qu'une "marmite" de 380mm ,
vu l'engin ont s 'imaginent le canon

cordialement à tous
noel
juste un cliché , pour avoir une idée de ce que c'est qu'une "marmite" de 380mm ,
vu l'engin ont s 'imaginent le canon



cordialement à tous
noel
Et moi,survivant,je crois etre inspiré par leur volonté en luttant sans treve ni merci jusqu à mon dernier souffle pour l 'idée de paix et de fraternité humaine (caporal.Barthas) novembre 1919
Re: "La grosse Bertha des Parisiens " , dans la RHA.
Bonsoir a tous,
je pensais que seul le canon de Paris avait des haubans !! mais sur les deux photos du fil de ce type canon je vois un haubanage différent !! il y avait donc au moins deux canons tres longue portée, ou le hauban a été modifié,
belle soirée, Jean-Louis.
je pensais que seul le canon de Paris avait des haubans !! mais sur les deux photos du fil de ce type canon je vois un haubanage différent !! il y avait donc au moins deux canons tres longue portée, ou le hauban a été modifié,
belle soirée, Jean-Louis.
Dites le a tous, " Il ne fait pas bon mourir".
Re: "La grosse Bertha des Parisiens " , dans la RHA.
Bonjour,
Oui, Jean-Louis, le "Wilhelm Geschütz" a eu deux systèmes de haubanage différents:
-la photo des premiers essais d'Altenwalde montre un système de "haubanage raidisseur" ("Spannwerk" en allemand) de petite dimension car le tube utilisé pour les premiers essais avait une rallonge lisse de seulement 9 m de long, ces premiers essais de juillet 1917 ont été décevants, la vitesse initiale était "seulement" de 1560 m/s et une rallonge lisse a été détruite lors de ces essais.
-après reprise des études, la longueur de la rallonge lisse a été portée à 12 m de longueur et le système de raccordement entre la bouche à feu rayée et la rallonge lisse a été modifié.En même temps, le système de haubanage raidisseur a été revu et est devenu beaucoup plus volumineux.Rappelons que ce système de haubanage est destiné à combattre l'arcure que prennent les bouches à feu de très grande longueur du fait de leur propre poids.
Ces modifications et la rallonge lisse ont permis le succès des essais d'Altenwalde en novembre 1917, après que les obus aient été mis au point.La vitesse des projectiles tirés atteignait dans ces conditions 1645 m/s permettant le tir jusqu'à 128000 m, donc suffisant pour atteindre Paris depuis les emplacements de Crépy-en-Laonnois.
Les trois "Wilhelm Geschütze" mis en batterie à Crépy-en-Laonnois en mars 1918 étaient tous munis de "grand" système de haubanage raidisseur visible sur le cliché que j'ai posté plus haut.
Je joins un cliché d'Altenwalde montrant la version "définitive" du système de haubanage raidisseur et datant probablement de novembre 1917.
Le tirage de la série des essais d'Altenwalde a été curieusement réalisé en bleu, on y distingue le tampon "Krupp" en rouge, la série des clichés de Crépy est par contre tirée en noir et blanc.
Cordialement, Guy.
Oui, Jean-Louis, le "Wilhelm Geschütz" a eu deux systèmes de haubanage différents:
-la photo des premiers essais d'Altenwalde montre un système de "haubanage raidisseur" ("Spannwerk" en allemand) de petite dimension car le tube utilisé pour les premiers essais avait une rallonge lisse de seulement 9 m de long, ces premiers essais de juillet 1917 ont été décevants, la vitesse initiale était "seulement" de 1560 m/s et une rallonge lisse a été détruite lors de ces essais.
-après reprise des études, la longueur de la rallonge lisse a été portée à 12 m de longueur et le système de raccordement entre la bouche à feu rayée et la rallonge lisse a été modifié.En même temps, le système de haubanage raidisseur a été revu et est devenu beaucoup plus volumineux.Rappelons que ce système de haubanage est destiné à combattre l'arcure que prennent les bouches à feu de très grande longueur du fait de leur propre poids.
Ces modifications et la rallonge lisse ont permis le succès des essais d'Altenwalde en novembre 1917, après que les obus aient été mis au point.La vitesse des projectiles tirés atteignait dans ces conditions 1645 m/s permettant le tir jusqu'à 128000 m, donc suffisant pour atteindre Paris depuis les emplacements de Crépy-en-Laonnois.
Les trois "Wilhelm Geschütze" mis en batterie à Crépy-en-Laonnois en mars 1918 étaient tous munis de "grand" système de haubanage raidisseur visible sur le cliché que j'ai posté plus haut.
Je joins un cliché d'Altenwalde montrant la version "définitive" du système de haubanage raidisseur et datant probablement de novembre 1917.
Le tirage de la série des essais d'Altenwalde a été curieusement réalisé en bleu, on y distingue le tampon "Krupp" en rouge, la série des clichés de Crépy est par contre tirée en noir et blanc.
Cordialement, Guy.

Re: "La grosse Bertha des Parisiens " , dans la RHA.
Bonjour a tous,
Merci Guy pour avoir titillé ma curiosité et pour les réponses qui l'on assouvi ! je ne savais pas que le canon comportait une partie lisse, les essais d'Altenwalde devaient être tres intéressent et technique, tirait-il de vrais obus ! avec une telle portée la trajectoire ne devait pas être évidente a controler, je ne pensais pas non plus a trois "Wilhelm Geschutze" en batterie a Crépy-en-Laonnois, mes connaissances sont faibles mais je me soigne,
belle journée, Jean-Louis.
Merci Guy pour avoir titillé ma curiosité et pour les réponses qui l'on assouvi ! je ne savais pas que le canon comportait une partie lisse, les essais d'Altenwalde devaient être tres intéressent et technique, tirait-il de vrais obus ! avec une telle portée la trajectoire ne devait pas être évidente a controler, je ne pensais pas non plus a trois "Wilhelm Geschutze" en batterie a Crépy-en-Laonnois, mes connaissances sont faibles mais je me soigne,
belle journée, Jean-Louis.
Dites le a tous, " Il ne fait pas bon mourir".
Re: "La grosse Bertha des Parisiens " , dans la RHA.
Bonjour,
Les essais balistiques des "Wilhelm Geschütze" sont assez bien connus:
-les grandes étapes sont résumées dans le livre de Bull et Murphy "The Paris Guns" paru en 1988 qui contient la copie du manuscrit du Professeur Rausenberger, dont la publication fut interdite en Allemagne à la mort du professeur.
-le Lt-Cl américain Miller les évoque dans son livre d'avant guerre et surtout dans une étude confidentielle rédigée dans les années 1920 à partir de documents obtenus en Allemagne par la voie du Renseignement et qui fut envoyée à l'Etat-Major de l'Armée française car cet officier avait été détaché à l'Artillerie Lourde à Grande Puissance française pour s'initier aux progrès de l'artillerie et il avait gardé de bons contacts dans l'artillerie française.
-un document original allemand obtenu par les services de Renseignements français en 1922 décrit très précisément et techniquement les obus des "Wilhelm Geschütze", ce document est un des rares documents techniques originaux relatifs à ces canons couverts par le secret le plus absolu dans l'armée allemande ("Ganz Geheim!"), il a été rédigé par l'ingénieur D..., un des plus proches collaborateurs du professeur Rausenberger, cette étude est intitulée "Entwickelung der Wilhelm-Munition".
Pour résumer, les obus lestés étaient d'abord tirés dans des "bacs à sable" à Meppen au polygone des usines Krupp, permettant de mesurer la vitesse et de récupérer facilement les corps des obus inertes tirés afin de contrôler leur état, celui de leurs ceintures et d'effectuer d'autres observations et mesures.
La seconde phase des essais concernait des tirs balistiques d'obus inertes puis chargés à différentes vitesses.
La portée énorme imposait un champ de tir en mer, le seul littoral présentant toute garantie était celui de la côte sud des îles allemandes de la Mer du Nord, le polygone étant à Altenwalde, près de Cuxhaven, la trajectoire s'étalait au sud des îles de Wangerooge, Langeoog, Norderney, Juist et au nord de l'île de Borkum.Plusieurs dizaines d'observateurs jalonnaient cette trajectoire depuis des phares, sémaphores ou postes spécialement implantés.On imagine la difficulté de l'observation d'un tir expérimental qui peut par définition produire des résultats très différents du calcul!
Les français seront confrontés au même problème de 1927 à 1929 lors des essais de notre canon de 340/224 mm qui portait lui aussi à 127000 m.Le champ de tir était situé à Saint-Pierre-Quiberon et les impacts arrivaient en baie d'Audierne!La Marine française apporta une solution "élégante" au problème en plaçant des microphones sous-marins, cette "triangulation accoustique" permettait de déduire la position de l'impact même en l'absence d'observation terrestre.
Pour en revenir au tir des "Wilhelm Geschütze", après différents "tatonnements", l'obus définitif était pré-rayé, c'est à dire qu'il présentait des rayures taillées dans l'acier et situées sur des renflements du corps de l'obus.Il comportait aussi deux ceintures en cuivre, une ceinture antérieure de guidage située dans le prolongement du premier renflement rayé et une ceinture de forcement située à l'arière du corps de l'obus et assurant l'étanchéité du flux gazeux.
Je joins les photos de l'obus d'essai N° 30 tiré le 27 septembre 1917 à Meppen dans le tube de 21/35 cm N° 11 à la vitesse de 1443 m/s.
On distingue les deux renflements pré-rayés et la ceinture de forcement, par contre on ne voit que les agrafes de fixation de la ceinture de guidage car celle-ci a été arrachée lors du tir, la fausse ogive en tôle mince a, bien entendu, été détruite à l'impact dans le sable de la butte de tir de Meppen.
Rappelons aussi deux points importants, les "Wilhelm Geschütze" ont été réalisés en tubant des canons de Marine de 35 cm SKL/45 destinés au croiseur de bataille "Ersatz Freya" qui ne fut jamais achevé et non pas avec des tubes de 38 cm SKL/45 comme on le lit dans 90% des écrits relatifs à ces canons.Les allemands ont employé pour les essais et pour les tirs sur Paris les tubes de 35 cm SKL/45 C/1915 N° 11 à 18, tubés en 21 cm puis en 23,2 cm aprés réalésage des tubes usés, un seul tube reçut à titre expérimental un tube de 22,4 cm.Enfin les obus étaient munis de deux fusées une de diaphragme et une de culot, cet amorçage double devait empécher les ratés de projectiles, de fait tous les obus tombés sur Paris et sa banlieue ont détoné.La seule anomalie concerne l'obus tombé rue François Miron dont une fusée ne fonctionna pas créant une détonation incomplète qui permit à la Section Technique de l'Artillerie la reconstitution de l'obus à partir d'un très gros fragment portant encore ses ceintures rayées et pré-rayées.
Cordialement, Guy.
Les essais balistiques des "Wilhelm Geschütze" sont assez bien connus:
-les grandes étapes sont résumées dans le livre de Bull et Murphy "The Paris Guns" paru en 1988 qui contient la copie du manuscrit du Professeur Rausenberger, dont la publication fut interdite en Allemagne à la mort du professeur.
-le Lt-Cl américain Miller les évoque dans son livre d'avant guerre et surtout dans une étude confidentielle rédigée dans les années 1920 à partir de documents obtenus en Allemagne par la voie du Renseignement et qui fut envoyée à l'Etat-Major de l'Armée française car cet officier avait été détaché à l'Artillerie Lourde à Grande Puissance française pour s'initier aux progrès de l'artillerie et il avait gardé de bons contacts dans l'artillerie française.
-un document original allemand obtenu par les services de Renseignements français en 1922 décrit très précisément et techniquement les obus des "Wilhelm Geschütze", ce document est un des rares documents techniques originaux relatifs à ces canons couverts par le secret le plus absolu dans l'armée allemande ("Ganz Geheim!"), il a été rédigé par l'ingénieur D..., un des plus proches collaborateurs du professeur Rausenberger, cette étude est intitulée "Entwickelung der Wilhelm-Munition".
Pour résumer, les obus lestés étaient d'abord tirés dans des "bacs à sable" à Meppen au polygone des usines Krupp, permettant de mesurer la vitesse et de récupérer facilement les corps des obus inertes tirés afin de contrôler leur état, celui de leurs ceintures et d'effectuer d'autres observations et mesures.
La seconde phase des essais concernait des tirs balistiques d'obus inertes puis chargés à différentes vitesses.
La portée énorme imposait un champ de tir en mer, le seul littoral présentant toute garantie était celui de la côte sud des îles allemandes de la Mer du Nord, le polygone étant à Altenwalde, près de Cuxhaven, la trajectoire s'étalait au sud des îles de Wangerooge, Langeoog, Norderney, Juist et au nord de l'île de Borkum.Plusieurs dizaines d'observateurs jalonnaient cette trajectoire depuis des phares, sémaphores ou postes spécialement implantés.On imagine la difficulté de l'observation d'un tir expérimental qui peut par définition produire des résultats très différents du calcul!
Les français seront confrontés au même problème de 1927 à 1929 lors des essais de notre canon de 340/224 mm qui portait lui aussi à 127000 m.Le champ de tir était situé à Saint-Pierre-Quiberon et les impacts arrivaient en baie d'Audierne!La Marine française apporta une solution "élégante" au problème en plaçant des microphones sous-marins, cette "triangulation accoustique" permettait de déduire la position de l'impact même en l'absence d'observation terrestre.
Pour en revenir au tir des "Wilhelm Geschütze", après différents "tatonnements", l'obus définitif était pré-rayé, c'est à dire qu'il présentait des rayures taillées dans l'acier et situées sur des renflements du corps de l'obus.Il comportait aussi deux ceintures en cuivre, une ceinture antérieure de guidage située dans le prolongement du premier renflement rayé et une ceinture de forcement située à l'arière du corps de l'obus et assurant l'étanchéité du flux gazeux.
Je joins les photos de l'obus d'essai N° 30 tiré le 27 septembre 1917 à Meppen dans le tube de 21/35 cm N° 11 à la vitesse de 1443 m/s.
On distingue les deux renflements pré-rayés et la ceinture de forcement, par contre on ne voit que les agrafes de fixation de la ceinture de guidage car celle-ci a été arrachée lors du tir, la fausse ogive en tôle mince a, bien entendu, été détruite à l'impact dans le sable de la butte de tir de Meppen.
Rappelons aussi deux points importants, les "Wilhelm Geschütze" ont été réalisés en tubant des canons de Marine de 35 cm SKL/45 destinés au croiseur de bataille "Ersatz Freya" qui ne fut jamais achevé et non pas avec des tubes de 38 cm SKL/45 comme on le lit dans 90% des écrits relatifs à ces canons.Les allemands ont employé pour les essais et pour les tirs sur Paris les tubes de 35 cm SKL/45 C/1915 N° 11 à 18, tubés en 21 cm puis en 23,2 cm aprés réalésage des tubes usés, un seul tube reçut à titre expérimental un tube de 22,4 cm.Enfin les obus étaient munis de deux fusées une de diaphragme et une de culot, cet amorçage double devait empécher les ratés de projectiles, de fait tous les obus tombés sur Paris et sa banlieue ont détoné.La seule anomalie concerne l'obus tombé rue François Miron dont une fusée ne fonctionna pas créant une détonation incomplète qui permit à la Section Technique de l'Artillerie la reconstitution de l'obus à partir d'un très gros fragment portant encore ses ceintures rayées et pré-rayées.
Cordialement, Guy.

Re: "La grosse Bertha des Parisiens " , dans la RHA.
Bonsoir a tous,
merci Guy pour cette explication, les obus pré-rayé surtout dans l'acier ( je suppose pour éviter l'arrachage des ceintures de cuivre au départ ) devaient imposer un positionnement très précis de ceux ci pour tomber en accord avec les rayures du canon,
toute la technologie de ces canons est hors norme,
bien cordialement, Jean-Louis.
merci Guy pour cette explication, les obus pré-rayé surtout dans l'acier ( je suppose pour éviter l'arrachage des ceintures de cuivre au départ ) devaient imposer un positionnement très précis de ceux ci pour tomber en accord avec les rayures du canon,
toute la technologie de ces canons est hors norme,
bien cordialement, Jean-Louis.
Dites le a tous, " Il ne fait pas bon mourir".
-
- Messages : 1148
- Inscription : lun. août 08, 2005 2:00 am
Re: "La grosse Bertha des Parisiens " , dans la RHA.
Bonsoir

Et le plan qu'en fit la section technique de l'artillerie:

Le fragment de la fusée de diaphragme:

Et un petit morceau de la fusée de culot:

Celle ci porte l'inscription "Spgr.m.k" ( Spgr: Sprenggranate: obus explosif ou de semi-rupture, M: marine, k: kanone ) suivit du chiffre "18" surmonté de la lettre "m" surmontée elle même d'un schéma d'un bateau ce qui laissera à penser qu'il s'agit d'une fusée de 210 de marine.
Cordialement
Cyril
Voici la photo du fragment d'obus tombé rue François Miron:Bonjour,
La seule anomalie concerne l'obus tombé rue François Miron dont une fusée ne fonctionna pas créant une détonation incomplète qui permit à la Section Technique de l'Artillerie la reconstitution de l'obus à partir d'un très gros fragment portant encore ses ceintures rayées et pré-rayées.
Cordialement, Guy.mesimages/2547/img666.jpg

Et le plan qu'en fit la section technique de l'artillerie:

Le fragment de la fusée de diaphragme:

Et un petit morceau de la fusée de culot:

Celle ci porte l'inscription "Spgr.m.k" ( Spgr: Sprenggranate: obus explosif ou de semi-rupture, M: marine, k: kanone ) suivit du chiffre "18" surmonté de la lettre "m" surmontée elle même d'un schéma d'un bateau ce qui laissera à penser qu'il s'agit d'une fusée de 210 de marine.
Cordialement
Cyril
Re: "La grosse Bertha des Parisiens " , dans la RHA.
Bonjour,
Merci Cyril pour ce complément d'informations puisées aux meilleures sources des travaux de la Section Technique de l'Artillerie et de l'Inspection des Inventions et Etudes Techniques de l'Artillerie.
Certains auteurs continuant de nier la réalité du travail fourni par les organismes précités de 1918 à 1927 et à échafauder des théories fumeuses alors que tous les documents nécessaires existent dans les archives françaises pour décrire avec précision les caractéristiques des "Wilhelm Geschütze", je joins deux nouvelles précisions.Tout ceci montrera que, malgré tous les efforts de camouflage et les mesures de secret les plus sévères prises pendant et après la guerre par les allemands, les français ont réussi à connaître l'essentiel des caractéristiques de ces canons.La quête des renseignements après la guerre nécessiterait à elle seule une étude détaillée car elle a impliqué des recherches par la voie de l'espionnage.
Les documents les plus intéressants sont d'ailleurs arrivés par l'intermédiaire de "traîtres", notamment un monteur de la société Krupp et aussi de plus éminents ingénieurs.En tout cas, les photographies, les études concernant l'évolution des projectiles tirés, les plans complets des tubes de 21 cm, etc...montrent que l'artillerie française a été bien informée et que les Services de Renseignement dirigés par l'Amiral Boissière ont su oeuvrer avec efficacité.
Voici donc une photographie (parmi cinq de même nature) montrant la construction de la plateforme de la Stellung XXIII (emplacement N° 1 pour les français), on voit ici la plateforme achevée prête à recevoir la plaque tournante nécessaire à l'affût "Eisenbahn und Bettungsschiessgerüst".Cet emplacement sera paré pour le tir ("Klar") le 29 mars 1918, soit 6 jours aprés les matériels de la Stellung XV et de la Stellung XVI équipés d'affûts "Bettungsschiessgerüst" qui commencèrent les tirs le 23 mars 1918.
Je joins aussi quelques caractéristiques extraites d'un document original allemand de 1918 concernant les "Wilhelm Geschütze" du calibre 21/35 cm:
-Diamètre sur les cloisons: 209 mm.3
-Diamètre au fond des rayures: 214 mm.3
-Profondeur des rayures: 2 mm.5
-Largeur des rayures: 6 mm.269
-Largeur des cloisons: 4 mm
-Nombre des rayures: 64
-Pas des rayures: 5° 36' 20
-Longueur totale de la bouche à feu: 33 m.910
-Longueur de la chambre: 3 m.959
-Longueur de la partie rayée: 17 m.040
-Longueur de l'âme lisse: 12 m.000
-Longueur totale de l'âme: 32 m 999
-Poids total de la bouche à feu avec sa rallonge lisse, sa culasse, et son haubanage raidisseur: 91100 kg.
-Poids du berceau avec le contrepoids d'équilibrage: 58300 kg.
-Poids de l'affût Eisenbahn und Bettungsschiessgerüst: 182020 kg.
-Poids de l'affût Bettungsschiessgerüst: 152800 kg.
-Poids de la plateforme métallique "E.u.B": 195200 kg.
-Poids de la plateforme metallique "B" : 178985 kg.
Cordialement, Guy.
Merci Cyril pour ce complément d'informations puisées aux meilleures sources des travaux de la Section Technique de l'Artillerie et de l'Inspection des Inventions et Etudes Techniques de l'Artillerie.
Certains auteurs continuant de nier la réalité du travail fourni par les organismes précités de 1918 à 1927 et à échafauder des théories fumeuses alors que tous les documents nécessaires existent dans les archives françaises pour décrire avec précision les caractéristiques des "Wilhelm Geschütze", je joins deux nouvelles précisions.Tout ceci montrera que, malgré tous les efforts de camouflage et les mesures de secret les plus sévères prises pendant et après la guerre par les allemands, les français ont réussi à connaître l'essentiel des caractéristiques de ces canons.La quête des renseignements après la guerre nécessiterait à elle seule une étude détaillée car elle a impliqué des recherches par la voie de l'espionnage.
Les documents les plus intéressants sont d'ailleurs arrivés par l'intermédiaire de "traîtres", notamment un monteur de la société Krupp et aussi de plus éminents ingénieurs.En tout cas, les photographies, les études concernant l'évolution des projectiles tirés, les plans complets des tubes de 21 cm, etc...montrent que l'artillerie française a été bien informée et que les Services de Renseignement dirigés par l'Amiral Boissière ont su oeuvrer avec efficacité.
Voici donc une photographie (parmi cinq de même nature) montrant la construction de la plateforme de la Stellung XXIII (emplacement N° 1 pour les français), on voit ici la plateforme achevée prête à recevoir la plaque tournante nécessaire à l'affût "Eisenbahn und Bettungsschiessgerüst".Cet emplacement sera paré pour le tir ("Klar") le 29 mars 1918, soit 6 jours aprés les matériels de la Stellung XV et de la Stellung XVI équipés d'affûts "Bettungsschiessgerüst" qui commencèrent les tirs le 23 mars 1918.
Je joins aussi quelques caractéristiques extraites d'un document original allemand de 1918 concernant les "Wilhelm Geschütze" du calibre 21/35 cm:
-Diamètre sur les cloisons: 209 mm.3
-Diamètre au fond des rayures: 214 mm.3
-Profondeur des rayures: 2 mm.5
-Largeur des rayures: 6 mm.269
-Largeur des cloisons: 4 mm
-Nombre des rayures: 64
-Pas des rayures: 5° 36' 20
-Longueur totale de la bouche à feu: 33 m.910
-Longueur de la chambre: 3 m.959
-Longueur de la partie rayée: 17 m.040
-Longueur de l'âme lisse: 12 m.000
-Longueur totale de l'âme: 32 m 999
-Poids total de la bouche à feu avec sa rallonge lisse, sa culasse, et son haubanage raidisseur: 91100 kg.
-Poids du berceau avec le contrepoids d'équilibrage: 58300 kg.
-Poids de l'affût Eisenbahn und Bettungsschiessgerüst: 182020 kg.
-Poids de l'affût Bettungsschiessgerüst: 152800 kg.
-Poids de la plateforme métallique "E.u.B": 195200 kg.
-Poids de la plateforme metallique "B" : 178985 kg.
Cordialement, Guy.
