Le 10 septembre 1918, dans sa note n° 6140-3-11 / Ministère de la Guerre/ Etat-Major de l'Armée/3° Bureau, le Ministre
de la Guerre avait fait connaître au Général Pétain, son intention d'organiser une exposition de matériels pris à l'ennemi.
Sur proposition du Ministre des Finances, il est alors décidé d'associer cette exposition à la Souscription pour "l'emprunt de la Libération".
Cet emprunt, le quatrième de la guerre, est voté le 19 Septembre 1918 et la période de souscription fut fixées du 20 Octobre au 24 Novembre 1918.
La décision est alors prise d'installer cette exposition sur la place de la Concorde.


Le 1° Octobre 1918, le Ministre de la guerre attirait l'attention du Général Pétain sur l'intérêt
qu'il y aurait à présenter, à cette occasion, un char d'assaut pris à l'ennemi.
L'A7V Elfriede se trouve alors au Camp d'Artillerie Spéciale de Bourron, et si dès le 7 Octobre 1918, l'Etat-Major donne l'ordre
de mettre Elfriede à disposition de cette exposition, il n'existe aucun document de l'AS concernant cette mission :
Date et horaires,
Durée de la mission,
Itinéraires,
Equipage accompagnant le char.
Les inscriptions à la craie sur le char permettent de savoir que se sont des personnels de l'AS 397 de Bourron qui ont convoyé le char.
Elfriede étant en état de marche, il fallait tout de même des pilotes connaissant l'engin pour lui faire faire le déplcement le long de la Seine.
Il est certain que le char a au moins été présent, place de la Concorde pour la durée de la souscription.
Les seuls documents existants sont des photos du char sur plateforme des chemin de fer et les photos prises sur la place de la Concorde.

Il ne semble pas exister de photo du char dans ses déplacements de la gare à la place de la Concorde.
Il existe de très nombreuses photos de cette grosse et longue exposition, principalement composée de canons ennemis,
et des canons allemands étaient encore en place, entre les Tuileries et l'Arc de triomphe, au moment du 14 Juillet 1919.
Si la mis en place de ce char n'a pas été médiatisée, il en est de même pour les pièces d'artillerie
et les avions exposés qui ont pu aussi bien arriver par train que par route.
Les photos d'Elfriede en gare ne fournissent que peu d'indice sur la gare, et c'est surtout par recoupement avec celles du 28 cm sur voie ferrée,
amené par les Britanniques, qu'il a été possible d'identifier la gare de débarquement d'Elfriede.
Il parait évident qu'il était intéressant d'amener le char au plus près de la Concorde et la seule gare qui s'y prêtait était celle du Champ de Mars . . . . .
Pour ceux qui connaissent le quartier actuelle du Champ de Mars, il n'existe aujourd'hui plus beaucoup d'indice de l'existence de cette gare.






