SYLVIE [I] — Cargo — Société « Les Affréteurs réunis » (Jean Stern).

[Rutilius]

Bonjour à tous,

Sylvie (I) — Cargo de 2.591 tx jb et de 1.624 tx jn lancé le 26 septembre 1904 par le chantier Sir Raylton Dixon & Co., Ltd., de Middlesbrough (Royaume-Uni), pour le compte de la Société « Les Affréteurs réunis » (Jean Stern), de Rouen. Immatriculé à Rouen, f°928, n° 1.287.

Torpillé le 25 janvier 1917 par le sous-marin allemand U-38 (Kapitänleutnant Max VALENTINER) à 190 milles dans le S.-W. du Cap Matapan, par 36°4' N. et 18°44' E. Capitaine Joseph Simon LAILLOU, né le 29 juin 1881 à Podensac (Gironde), capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Bordeaux, n° 746.

Armé au cabotage international le 7 janvier 1916 à Rouen, n° 12. Réquisitionné dans ce port après son désarmement, le 9 avril 1916, à 12 h. 30. Désarmé administrativement le 31 janvier 1917à Rouen, n° 26.

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• Inscription maritime de Rouen ~ Désarmement des bâtiments de commerce, n° 26, 31 janvier 1917 : Archives départementales de la Seine-Maritime, Cote 6P6_211, p. num. 175.

— http://recherche.archivesdepartementale ... x_in_visu=

[Ar Brav]

Bonjour Daniel,
Bonjour à tous,

SYLVIE

Société des Affréteurs Réunis
1904
Sir Raylton Dixon & Co.
2 591 tons
300 x 43,2 x15,5
271 n.h.p.
Triple-expansion engines.
The French steamship Sylvie was torpedoed and sunk by a submarine in the Mediterranean on January 25th, 1917.

Sources :
Dictionary of disasters at sea during the age of steam 1824 – 1962, Charles Hocking, Lloyd's Register of Shipping, London, 1969

Amicalement,
Franck

[Ar Brav]

Re,

SYLVIE Navire auxiliaire (1916-1917)

Chantier :

Sir Raylton Dixon & C°, Middlesbrough, Grande-Bretagne.
Mis à flot : 26.09.1904
Terminé : 11.1904
En service : 1904 (MM)
En service : 09.04.1916 (MN)
Retiré : 25.01.1917 (MN & MM)
Caractéristiques : 2 591 tjb ; 300 x 43,2 x15,5 pieds ; 91,4 x 13,2 m ; 271 n.h.p. ; 1 machine alternative à triple expansion.

Principales dates & observations :

Cargo lancé en Grande-Bretagne pour le compte de la Société des Affréteurs Réunis (Stern) de Rouen. Chantier numéro 514
09.04.1916 : réquisitionné à Rouen
25.01.1917 : coulé par le sous-marin U-38 (KL Max Valentiner) en Méditerranée entre Malte et Cerigo, à 190 milles dans le SW du Cap Matapan.

Sources :
Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II, 1870-2006, LV Jean-Michel Roche, Imp. Rezotel-Maury Millau, 2005
http://www.netmarine.net/dico/index.htm
Répertoire des navires de guerre français, Jacques Vichot, Pierre Boucheix, refondu par Hubert Michéa, AAMM, 2003
Dictionary of disasters at sea during the age of steam 1824 – 1962, Charles Hocking, Lloyd's Register of Shipping, London, 1969
http://www.miramarshipindex.org.nz

Cordialement,
Franck

[Yves D]

Dans le Starke de 1904
SYLVIE FR 1T
2,591 Soc. les Affréteurs Réunis (J. Stern), Rouen 300.0 x 43.2
C Sir Raylton Dixon & Co., Ltd., Middlesbrough (11) #514
Torp. and sunk by U 38, 25 Jan 1917, 190 miles SW of Cape Matapan

Cdlt
Yves

[Ladislav]

You know her cargo?

Ladislav

[Rutilius]

Bonjour à tous,


● Le Matin, n° 12.079, Samedi 24 mars 1917, p. 4.





— LAILLOU Joseph Simon, né le 29 juin 1881 à Podenac (Gironde) et décédé le 28 septembre 1959 à ... (...). Capitaine au long-cours, Bordeaux, n° 705. Après guerre, inspecteur de la navigation maritime en fonction à Bordeaux. En 1927, domicilié dans cette ville, au 19, rue Collignon.

• Médaille d’or de la Société centrale de sauvetage des naufragés pour le sauvetage, le 25 septembre 1905, à 180 milles dans l’Est du Cap Horn, de 25 hommes du voilier anglais Garsdale. Alors embarqué en qualité de 1er lieutenant sur le trois-mâts barque Bérengère (Capitaine G. Beaudouard), de la Société anonyme des Voiliers dunkerquois. (Annales du sauvetage maritime, 4e Fasc. 1905, Oct.~Nov.~Déc., p. 489 – Ibid., 2e Fasc. 1906, Avr.~Mai~Juin, p. 191).

En 1908, venant du trois-mâts barque Dieppedale (Compagnie rouennaise de transport maritime), il embarqua en qualité de 1er lieutenant sur le trois-mâts barque Françoise-d’Amboise (L’Ouest-Éclair – éd. de Rennes –, Jeudi 6 févr. 1908, p. 5, en rubrique « Dépêches maritimes ~ Marine de commerce. »).

• Chevalier de la Légion d’honneur au titre du Ministère de la Marine (Arr. 19 juill. 1921).

(Base Léonore, Dossier 19800035/0286/38375 —> http://www.culture.gouv.fr/LH/LH148/PG/ ... 561077.htm )

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Bien amicalement à vous,
Daniel.

[Memgam]

Bonjour,

On connait bien l'embarquement de Joseph Simon Laillou, lieutenant à bord de Bérengère, capitaine G. Beaudouard, par les très larges extraits des journaux de bord publiés par Jean Randier. Bérengère, en 1905, fait un voyage vers San Francisco sur lest, talonnant au passage du Cap Horn, ce qui entraîne le bris de trente hublots. L'arrivée à San Francisco a lieu le 20 avril. Bérengère en repart un mois après pour la Nouvelle-Calédonie où l'arrivée a lieu le 30 juin. L'escale est un peu mouvementée par les nombreuses tentatives, dont certaines réussies, de membres de l'équipage pour descendre à terre et se livrer à quelques libations, malgré l'interdiction, et l'intervention de la gendarmerie est sollicitée. Bérengère repart avec son chargement de 3281,879 kg de minerai de nickel le 7 août 1905. Le 14 août 1905, par mauvais temps, lors d'une avarie de mâture, le gabier Raux est projeté à la mer. Malgré deux heures de recherche, il n'est pas retrouvé. Les hommes refusent de signer le procès-verbal de disparition. C'est au cours de ce retour, que le 25 septembre, Bérengère (cf le sujet dans le forum) ménera le sauvetage des marins du Garsdale, dans la lignée de l'assistance aux navires en perdition, comme Loire a pu le faire pour Dalgonar, ou Hébé pour France (II). Pour autant, l'ambiance à bord n'a pas été des plus sereines et les punitions ont été légion, y compris pour les officiers, avec des remarques quelque peu acerbes du capitaine sur leur travail.

Source : Jean Randier, Grands voiliers français, 1880-1930, éditions des quatre seigneurs, 1974, pages 316 à 324.

Cordialement.

[Memgam]

Bonjour,

C'est au titre de patron de la baleinière de Bérengère, avec laquelle il a fait deux trajets pour les rescapés du Garsdale que Joseph Laillou a reçu la médaille d'or du sauvetage, comme son capitaine G. Beaudouard, tandis que les deux équipages qui se sont succédés sur la baleinière ont reçu la médaille de bronze.

Source : Annales du sauvetage maritime, troisième trimestre 1905.

Cordialement.

[olivier 12]

Bonjour à tous,

SYLVIE



Perte de SYLVIE. Rapport du capitaine

Quitté Sidi Abdallah le 22 Janvier 1917 à 06h30 avec un chargement de 3800 tonnes de charbon et les ballasts à eau douce pleins (700 tonnes). Ordres cachetés à ouvrir en mer. Exécuté sur rade de Bizerte un essai satisfaisant du canon. En route à 09h00 pour Salamine, suivant les instructions. Gros temps de SE, forte houle. Passé Malte à 11 milles au sud, le 23 à 00h00.

Le 23 à 15h00, rattrapé par le contre torpilleur ARC escortant deux transports. Echangé messages. A 16h30, passé le point L (36°10 N – 16° E). Mis le cap sur le canal de Cerigotto. Navigué tous feux éteints. Grosse houle d’Est retardant le navire.

Le 25 à 06h00, par 36°02 N et 18°42 E, l’homme de vigie signale un sloop anglais droit devant. A 10h25, l’homme de barre crie « Une torpille ! ». Je sors de la chambre de veille où je terminais mon calcul nautique. Le navire est arrêté net par un choc violent sur bâbord avant, suivi d’une formidable explosion qui me renverse en arrière. Je reçois comme un coup de massue sur la tête. Me relevant aussitôt, je vois l’eau jaillir par le panneau 1 et le navire plonge de l’avant.
J’ordonne « Aux embarcations ! ». Par la claire-voie machine, je donne l’ordre au chef mécanicien de mettre bas les feux, de lancer le moteur de la TSF et de faire évacuer machine et chaufferie. Je reviens à la passerelle et jette à la mer le sac de documents, lesté. J’embarque le dernier dans la baleinière tribord. A 30 m du bord, je fais l’appel. Un homme étant manquant, je passe dans le canot 2 moins chargé, approche l’arrière du navire et me hisse à bord. Je vais jusqu’au gaillard par les passerelles, car les ponts sont sous l’eau et le navire continue à s’enfoncer. Mais je ne trouve aucune trace du disparu, le matelot Henri HERVE, domicilié au bois de Bougerel à Baden (Morbihan). Il a du tomber dans la cale au moment de l’explosion.

Rembarqué dans le canot et fait route sur le sloop CYCLAMEN qui nous recueille. On voit toujours l’arrière de SYLVIE et les mâts. Mais repassant sur la zone le soir même, tout a disparu.
Le matelot léger Adolphe BAFFET, domicilié à Port Maria de Quiberon (Morbihan) décède le lendemain 26 Janvier vers 08h00 à bord de CYCLAMEN. Il avait subi une violente commotion au moment de l’explosion. Débarqué à Malte à 13h00.

La mise à l’eau des embarcations avait été délicate en raison de la très forte houle. Deux hommes étaient tombés à l’eau, mais avaient pu être repêchés. Le matelot Jean NORMAND a été blessé au bras.
Chacun m’a aidé en cette circonstance, et tout particulièrement le chef mécanicien.

Nous ne pourrons rentrer sur Marseille aujourd’hui, le CORTE II étant complet. Nous embarquerons sur le MOSSOUL qui est attendu à Malte Lundi prochain.

Signé : Laillou

Récompenses

Citation à l’Ordre de la Division

LAILLOU Joseph Capitaine au Long Cours Bordeaux n° 705

Lors du torpillage de son navire le 25 Janvier 1917, a assuré l’évacuation avec beaucoup d’ordre et de sang froid. Est courageusement remonté à bord de son bâtiment en train de couler pour rechercher un homme manquant.

Citation à l’Ordre de la Brigade

MADERON Albert OM1 Chef mécanicien Dunkerque 3792

Lors du torpillage de son bâtiment le 21 Janvier 1917, a parfaitement secondé son capitaine et donné à son personnel l’exemple du sang froid, du courage et du dévouement.

Témoignage Officiel de Satisfaction du Ministre

A tout l’équipage pour son attitude pleine de courage et de sang froid lors du torpillage de SYLVIE par un sous-marin le 25 Janvier 1917.

Le sous-marin attaquant

C’était l’U 38 du KL Max VALENTINER

Cdlt

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

□ Le 11 juillet 1918, Albert Georges MADERON, alors chef mécanicien du cargo Bacchus [II], appartenant également à la Société « Les Affréteurs réunis » (Jean Stern), disparut avec ce bâtiment, torpillé et coulé en mer Ionienne par le sous-marin allemand UB-51 (Kapitänleutnant Ernst KRAFFT), à 78 milles dans le S.-W. du cap Sapienza, alors qu’il allait de Marseille à Milo.

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