SULLY Trois-mâts barque

olivier 12
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Re: SULLY Trois-mâts barque

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Trois-mâts barque SULLY

Lancé aux chantiers de la Loire, à Nantes, le 22 Juin 1902, simultanément avec les trois-mâts carrés LEON XIII et MARECHAL DE NOAILLES, pour la Compagnie Maritime Française dont c’était le onzième navire.

Trois-mâts barque type G, à spardeck, identique au GUERVEUR. (Voir fiche de ce navire)

Caractéristiques

3455 tpl 2649 tx JB 1994 tx JN
Longueur 79,55 m Largeur 12,26 m Creux 7,29 m TE 6,65 m
2631 m2 de voilure

Pris au neuvage par le capitaine Le Creuser.
En Octobre 1903, toucha sur des coraux lors d’une escale à Tahiti, mais s’en sortit sans dommages.
Navigation ultérieure sans incidents particuliers.

La perte du SULLY

Extrait du rôle


Trois-mâts SULLY immatriculé à Nantes n° 207
Armé au long cours à Bilbao le 14 Juillet 1916 pour un voyage vers Bahia Blanca ; armé administrativement à Nantes le 16 Novembre 1916.

Equipage embarqué à Bilbao

Capitaine Charles POPULAIRE CLC né le 07/07/1881 à St Servan Inscrit à St Malo domicilié à Rennes
Second Barthélémy ANNETTE C.Cab. né le 24/04/1876 à St Briac Inscrit à St Malo dom. à St Lunaire

« Coulé par un sous-marin allemand le 16 Mars 1917. Le navire a été coulé en mer le 16 Mars 1917 à midi à 15 milles à l’Ouest d’Ouessant. Le PV d’enquête a été établi le 17 Mars à Ouessant, transmis à St Servan le 21 Mars, et reçu à Nantes le 26 Mars 1917. Remis à l’Inspecteur de la Navigation. »

Pas de rapport du capitaine, ni d’indications sur le sauvetage des marins, tous rescapés.

Le sous-marin attaquant

Il s’agissait de l’UC 47 de l’Oberleutnant Paul HUNDIUS.
A noter que ce sous-marin disparaîtra le 18 Novembre 1917, sous le commandement de l’OL Günther WIGANKOW.

Cdlt

Olivier
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Yves D
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Re: SULLY Trois-mâts barque

Message par Yves D »

Bonsoir à tous
Appareillé de Zeebrugge le 6.3.17 à destination du Canal St George et du Canal de Bristol. Au passage, au large de Beachy Head puis dans les parages du bateau-feu d'Owers, il avait semé ses mines avant de se lancer dans la guerre de course. Patrouille "fructueuse" d'ailleurs puisque le Sully était le 16e navire coulé sur 17. Alors qu'il avait pris la route du retour, UC 47 avait stoppé le trois-mâts puis l'ayant fait évacuer, l'équipage allemand avait alors placé des charges explosives pour le couler. La voilier était chargé de 3300 tonnes de froment à destination de Brest. Trois jours plus tard, le sous-marin avait regagné sa base.
Source : Die UC-Boote der Kaiserlichen Marine, H.Bendert

Paul Hundius fait partie de ces quelques commandants décorés du prestigieux ordre "Pour le Mérite" qui lui fut attribué en aout 18. Entré dans la Marine en avtil 1909, Hundius avait été promu Kapitänleutnant en juillet 1917. Cet avancement rapide sanctionnait un chef au courage exemplaire et réputé pour son audace servie d'ailleurs par une chance insolente. Quittant l'UC 47 en oct.17, il prenait ensuite le commandement de l'UB 103 en décembre de la même année. Sa bonne étoile devait malheureusement l'abandonner à quelques semaines de la fin de la guerre. Vers le 16 sept., alors qu'il regagnait Zeebrugge, UB 103 disparaissait dans le Pas de Calais avec tout son équipage. A ce jour les circonstances exactes de sa perte ne sont pas définitivement établies. Ce jour là, un dirigeable anglais a lancé des bombes sur un U-Boot sans pouvoir s'assurer de sa destruction mais il se peut aussi que le sous-marin ait été victime de l'une des nombreuses mines alliées barrant le Détroit. Hundius avait 29 ans ; il avait envoyé par le fond 69 navires représentant 95000 tonnes.

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Yves
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La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
olivier 12
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Re: SULLY Trois-mâts barque

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Une photo du SULLY prise à Wallaroo (Australie)

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Et une photo de l'équipage du SULLY prise à Duryea (Australie du sud) à une date inconnue

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Cdlt
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Re: SULLY Trois-mâts barque

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Voici un complément sur la perte du SULLY

Le voilier avait quitté Bahia Blanca le 21 Décembre 1916 avec un chargement de blé pour le Ministère du Commerce.

L’équipage se composait de 18 hommes, tous français

Nom- Prénom Fonction Quartier

POPULAIRE Charles CLC Capitaine Saint malo
ANNETTE Barthélémy 2e capitaine Saint Malo
CHEVALIER François Mtre équip. Saint Malo
MOREL Louis Sd maître Binic

BEZARD Louis Matelot Saint Malo
COUELLA Marie-Ange Matelot Saint Malo
NOBLET Abel Matelot Saint Malo
BERIVE Jean-Marc Matelot Dinan
DESNOS Louis Matelot Saint Brieuc
RAULT Léon Matelot Binic
PHILIPPE Julien Matelot Binic
LAURENT Yves Matelot Lannion
HERON Jean Matelot Morlaix
BAUDRY Théodore Matelot Le Croisic
ROBIGO Joseph Matelot Auray
ROGER Martin Matelot Auray
KERLOCH Jean-Pierre Matelot Audierne
LAMUTTER Louis Novice Lannion

Le 16 Mars 1917, SULLY se trouve à 12h00 à 16 milles dans l’ouest de Créach d’Ouessant.
Très beau temps. Houle d’ouest. Vent faible.

Un sous-marin est aperçu à 5 milles par deux quarts bâbord, faisant route à grande vitesse sur le voilier. Il ouvre le feu à trois milles et un obus transperce le grand hunier. Il tire 4 coups au rythme de deux coups par minutes, mais cesse le feu dès que le voilier stoppe et déborde ses embarcations. Il vient alors se ranger à 100 m par le travers et le commandant crie d’apporter les papiers du bord.
Les canots accostent le sous-marin. Le commandant demande nom, provenance, destination et cargaison. Puis il garde à bord en otages le capitaine et 5 hommes, tandis qu’un de ses officiers et 3 marins allemands prennent place dans le canot avec des bombes.
A bord du SULLY, ils raflent vêtements, instruments, pavillons et surtout conserves dont ils semblent à court. Ils restent à bord environ 15 minutes, mais le commandant semble pressé et, trouvant qu’ils tardent trop, les rappellent en tirant deux coups de revolver.
Les bombes explosent 5 minutes après leur départ et le SULLY coule.
L’échange des hommes s’effectue alors et le sous-marin s’éloigne vers l’ouest après que son commandant ait indiqué aux naufragés la direction d’Ouessant.

Les naufragés sont recueillis au nord d’Ouessant, en raison de la dérive due aux courants, par le torpilleur (… numéro illisible) qui les débarque au Stiff.

Description du sous-marin

Sous-marin de 55 à 60 m. 1 blockhaus, 1 périscope, 1 canon de 88 à poste fixe sur l’avant, 1 câble passant par dessus le kiosque.
Peinture grise presque disparue.
L’officier enquêteur écrit que c’est probablement un sous-marin de type UC poseur de mines et qu’il faut s’attendre à la découverte de mines dans les prochains jours.

Commandant environ 40 ans. Barbe noire. Maigre. Veste de drap sans galons, casquette et bottes. Parlait mal anglais et c’est un marin parlant très bien anglais qui traduisait.
L’officier monté dans le canot : petit, très maigre.
Vu une douzaine de marins en tenue de drap, bonnet avec inscription « Underseeboot Flottille », bottes et portant tous un revolver au côté.
Attitude des Allemands très brutale et autoritaire.

Conclusions de l’officier enquêteur

Ces conclusions sont intéressantes car cet officier y suggère quelques solutions pour s’attaquer efficacement aux sous-marins.
Il reconnaît que vu les circonstances, le capitaine du SULLY ne pouvait rien faire d’autre qu’abandonner son navire. Il avait d’ailleurs chercher à obtenir des consignes sur les routes à suivre à son départ de Puerto Belgrano, mais les services consulaires n’avaient pu lui donner aucun renseignement.

Mais il ajoute :

« Je remarque que dans les nombreux cas sur lesquels j’ai enquêté, l’ennemi n’hésite pas à s’approcher à très faible distance. Un canon dissimulé dans le faux pont et servi par quelques hommes de sang froid, démasqué par le rabattement de panneaux verticaux, serait une arme presque infailliblement fatale au sous-marin.
En cours de patrouille j’ai rencontré un trois-mâts armé d’un canon de 47 mm qui trônait sur le gaillard, bien visible à plusieurs milles. Une telle installation est dangereuse car elle expose le voilier à être détruit à grande distance par un armement supérieur. Disposée comme je le dis plus haut, cette arme serait d’un emploi plus sûr et d’une efficacité certaine.

De plus, l’ennemi se sert de bombes pour détruire les navires. L’une des raisons est que cela économise le prix d’une torpille. Mais surtout, c’est parce qu’il a un besoin urgent de se ravitailler à bord de ses victimes.
On pourrait donc aussi mettre à bord des voiliers et vapeurs de fausses conserves et de fausses bouteilles contenant en fait des substances toxiques.
Avec son peu de scrupules habituel et sa remarquable faculté d’adaptation aux circonstances, notre ennemi ferait sûrement de même s’il était à notre place. »

(Nota : la justification que donne l’officier pour employer des poisons contre les sous-mariniers est, il faut bien le dire, assez osée ! L’idée n’a pas été reprise semble-t-il.)

Circonstances du naufrage

On trouve dans le dossier la note suivante dont je n’ai pas identifié l’auteur (peut-être le préfet Maritime de Brest ?)

« A propos des circonstances du naufrage du SULLY, les vents faibles et peu favorables l’ont obligé à louvoyer devant Brest, à une distance de 10 à 15 milles, pendant trois jours !

A plusieurs reprises, il a été reconnu par des torpilleurs et contre-torpilleurs français en patrouille qui, après avoir relevé son nom, ont filé vers d’autres directions sans plus se préoccuper de lui. Il a ainsi continué à louvoyer autour du parallèle entre Sein et Ouessant.
Il était inévitable que le premier sous-marin qui se présente envoie par le fond navire et cargaison alors qu’il aurait dû être à quai à Brest depuis 48 heures au moins.
Il suffisait, pour éviter la catastrophe, d’envoyer un remorqueur chercher le SULLY. C’était une affaire de cinq heures pour un bon remorqueur, et le navire était sauvé.

Pourquoi n’a t-on rien fait ?

Le service qui a eu connaissance de la situation du SULLY est responsable de cet état de fait. C’est peut-être le service informé, mais peut-être aussi le service informateur qui n’a pas transmis les renseignements en haut lieu.

Mais le SULLY a été coulé par suite de l’impéritie d’un service quelconque dont il serait bon, en l’occurrence, de châtier quelque peu la torpeur. »

Enquête

Suite à cette note, un enquête va bien sûr être menée, dont la conclusion est fournie par une note manuscrite signée du Lieutenant de Vaisseau Cosmao Dumanoir et adressée au Capitaine de Frégate dirigeant le bureau du renseignement.

« Le 14 Mars, le FANION a signalé avoir rencontré le SULLY à dix milles au sud de Plougoff, faisant route au SE.
Ce radiogramme n’a pas été transmis à la préfecture Maritime.
Les radiogrammes des bâtiments en mission de surveillance arrivent d’ordinaire au bureau télégraphique de la PM par Kerlaïr, et sont ensuite dirigés vers le destinataire.
Mais le 14 Mai, Kerlaïr était isolé pour exercice et le radiogramme a été transmis, chiffré, à une autre adresse. Les télégraphistes l’ont alors remis au Bureau de Renseignement, mais sans faire suivre au destinataire qu’ils ignoraient ( chiffrage).
Après déchiffrement et traduction, il a échappé aux déchiffreurs que, n’étant pas parvenu par la voie habituelle, le radiogramme n’avait pas été transmis au destinataire, le BMCR.
Son libellé l’a en effet fait prendre pour un compte rendu de position de navire et la route signalée par le FANION ne laissait aucunement supposer qu’il venait à Brest.
Le FANION semblait laisser entendre qu’il s’agissait d’un voilier faisant route sur le golfe après avoir atterri sur Penmarch. »

Cdlt
olivier
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Ar Brav
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Re: SULLY Trois-mâts barque

Message par Ar Brav »

Bonjour Olivier,
Bonjour à tous,

Le 14 Mars, le FANION a signalé avoir rencontré le SULLY à dix milles au sud de Plougoff, faisant route au SE.

Dans le Journal de bord du Fanion, torpilleur d'escadre, cote SS Y 211, à la date du 14 mars 1917, il est bien noté :

11h45 Croisé 3 mâts Sully de Nantes

http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html

Amicalement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Rutilius
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Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

□ Note du lieutenant de vaisseau Auguste Théodore Henri Marie de SOLMINIHAC , commandant le torpilleur d'escadre Fanion (30 mars 1917).

[• Torpilleur d’escadre Fanion ― alors commandé par le lieutenant de vaisseau Auguste Théodore Henri Marie de SOLMINIHAC ―, Registre historique de la correspondance intéressant le personnel et le matériel du bâtiment ― 1er janv. 1916 ~ Août 1917 ―, note n° 91 : Service historique de la Défense, Journaux des unités, Cote SS Y 214, p. num. 381]

« № 93
Note sur les circonstances de la rencontre à la mer
du trois-mâts français Sully, le 14 mars 1917.

Nous avons croisé le Sully à une distance de 2 ou 3 milles le 14 mars 1917 à 11 h. 45 du matin ; position approchée du Sully : 10 milles au Sud d’Armen.
Vent de O.N.-O., jolie brise avec tendance à mollir ; la mer encore grosse après le coup de vent de la nuit précédente nous avait permis une vitesse maxima de 13 ou 14 nœuds.
Le Sully faisait route au S.-E. ; le Fanion escortait le vapeur norvégien Dagbjord que nous avions pris à La Pallice et que nous devions conduire jusqu’au cap Lizard.
Le Sully en nous croisant a hissé son numéro et nous a salués du pavillon ; nous n’avons pas mis l’aper-çu à son numéro ; mais nous avons répondu à son salut. Nous n’avons pas aperçu d’autres signaux.
Comme nous avions mission d’escorter le Dagbjord, dont la cargaison m’était signalée comme très im-portante, je n’ai pas cru pouvoir quitter, même momentanément, l’escorte pour aller arraisonner le Sully et communiquer avec lui ; et cela d’autant moins que l’état de la mer ne nous aurait pas permis de rejoindre le Dagbjord à grande vitesse.
Néanmoins, j’ai envisagé l’opportunité de dérouter le Sully sur Brest ; si je ne l’ai pas fait, c’est que j’ai apprécié qu’il ne pouvait pas doubler la Chaussée de Sein à la bordée et qu’il m’a paru moins dan-gereux de le laisser continuer sa route à bonne vitesse que de le faire louvoyer dans des parages sou-vent fréquentés par les sous-marins.
A 11 h. 45, le seul sous-marin dont nous avions connaissance avait opéré la veille au large du Pertuis d’Antioche.
Lorsque nous avons reçu à 14 h. 00 la nouvelle qu’un sous-marin était signalé au large du Pilier, la si-tuation m’a paru devenir plus menaçante pour le Sully et j’ai adressé le télégramme suivant au Chef de Division
: " A midi, trois-mâts français Sully, 10 milles Sud d’Armen, faisait route S.-E., environ 6 nœuds."
Ce télégramme a été reçu par Kerlaër à 15 h 15.
En réalité, quand nous avons croisé le Sully, il devait marcher au moins à 8 nœuds. J’ai signalé 6 nœuds parce que la brise avait molli et qu’en se basant sur cette vitesse, un patrouilleur avait des chances de le retrouver facilement.

Bord, Brest, le 30 mars 1917.

Le Lieutenant de vaisseau, Commandant,


Signé : De Solminihac
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

□ L'équipage du trois-mâts barque Sully, qui avait pris place dans deux embarcations, fut recueilli par le Torpilleur 303 le 16 mars 1917 au Nord de l'île d'Ouessant.

Torpilleur 303, Journal de bord ― 4 févr. ~ 1er mai 1917 ― : Service historique de la Défense, Cote SS Y 533, p. num. 347.

« Le Vendredi 16 mars 1917 ― De Portzmoguer à l’Aberwrac'h.

JOURNAL DE NAVIGATION

Beau temps ; petite brise de Sud-Est ; mer belle. Appareillé à 7 h. 00 ; sorti de Portzmoguer, chenal de la Helle, route au N. 45 O. [...]

16 h. 30 ― Communiqué avec le sémaphore du Stiff ; sorti du Stiff, route N. de Ouessant ; pris deux embarcations naufragés du voilier Sully à la remorque ; équipage, 23 hommes [sic]. Route sur le Stiff.

17 h. 20 ― Amarré sur le corps mort.
[...]

P.M. ― Distribué aux naufragés du voilier Sully : Pain, 4 kg 5 ; Bœuf en conserve, 1 kg ; Vin, 4 litres ; Thé, 150 g ; Rhum, 0 l. 50 ; Sucre, 0 kg 200.

Le Patron de quart,


Signé : A. BRIAND. »
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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SULLY ― Trois-mâts barque ― Société générale d’armement (1913~1917).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

L’Ouest-Éclair ― éd. de Rennes ―, n° 3.019, Vendredi 19 avril 1907,
p. 4, en rubrique « Dépêches maritimes ~ Marine de commerce ».


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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Memgam
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Re: SULLY Trois-mâts barque

Message par Memgam »

Sur le capitaine Alphonse Rio, futur sénateur et secrétaire d'Etat à la Marine, voir le sujet "Berthe", dans le forum.

Le capitaine Rio a commandé Sully de 1906 à 1908, avant de prendre celui du La Tour d'Auvergne, son dernier commandement de grand voiier, pendant dix ans. A bord de Sully, il était accompagné de sa femme. Jean Randier a ainsi légendée la photo ci-dessous. "En ce temps-là, le << maître après Dieu >> du navire semblait goûter la même autorité suprême dans son ménage".

Après Hambourg, Sully ira à Hobart (Tasmanie), arrivée le 29 septembre 1907 et en repartira pour Portland (Oregon), 1 er octobre 1907.

Sources : Jean Randier, Hommes et Navires au Cap Horn, Hachette, 1966, page 243.
Etienne Bernet, Les cap-hornières, femmes de capitaines à bord des grands-voiliers, MDV, 2008, pages 82-84.
Patrick Ahern, French sailing ships at Australian ports, arrivals and departures, 1898-1925, Patrick Ahern, 2010, page 59.


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Memgam
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Re: SULLY Trois-mâts barque

Message par Memgam »

En 1924-1925, le capitaine Charles Populaire conduisit le quatre mâts Richelieu, ex Pola de l'armement Ferdinand Laiesz, de la Société de Navigation Les Navires Ecoles Français, avec 14 apprentis à bord, pour un voyage de blé d'Australie. Le Richelieu sera détruit par incendie à Baltimore en janvier 1927, et démoli en 1933.
Le Sully, en 1915, capitaine Populaire, a fait partie des trois voiliers français avec Françoise d'Amboise et La Rochefoucauld à connaître un incendie de la cargaison de charbon, chargée à Newcastle (Australie) pour San Francisco. Le navire est arrivé au port avec le feu à bord.

Louis Lacroix, Les derniers pilotins de la voile, les voiliers-écoles du milieu du XIX siècle à nos jours, imprimerie S. Pacteau, 1951, page 101.
Patrick Ahern, Full sail beyond the three capes, the french bounty ships in Australia 1898-1925, Patrick Ahern, 2008.

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Memgam
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