Franck,
Sujet passage en Adriatique de l'U35. Je viens de revoir ma doc, il s'agit bien de lui à la date du 8.10. A 1950 dans son KTB von Arnauld signale avoir la vue sur deux unités dont un destroyer et qu'il prend la plongée. Il poursuit sa route vers le N à l'immersion de 40 m. et refait surface à 0h03 le 9. Il arrive le même jour à sa base de Cattaro à 1555.
Sous marin Français
Re: Sous marin Français
www.histomar.net
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
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Re: Sous marin Français
Bonjour Yves,
Merci pour cette confirmation. Sacré bonhomme en effet, v. Arnault. Quand on le voit quitter l'Adriatique à la barbe et au nez de tout le monde, faire son boulot et rentrer, alors que recherché par tous les alliés pour qui il était un cauchemar, chapeau bas.
En plus, le personnage semble attachant, ce qui ne gâche rien.
Amicalement,
Franck
Merci pour cette confirmation. Sacré bonhomme en effet, v. Arnault. Quand on le voit quitter l'Adriatique à la barbe et au nez de tout le monde, faire son boulot et rentrer, alors que recherché par tous les alliés pour qui il était un cauchemar, chapeau bas.
En plus, le personnage semble attachant, ce qui ne gâche rien.
Amicalement,
Franck
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Re: Sous marin Français
Bonjour Franck
Tu sais, ça fait 3 ans que je vis presque au quotidien dans l'ombre du bonhomme. Il n'en finit pas de m'étonner. C'est étonnant tout ce que j'ai glané sur lui durant ce temps ! Il me tarde d'en avoir fini avec sa bio pour la faire partager au plus grand nombre car ce Prussien francophone et francophile le mérite bien. Et puis nous avons lui et moi une vieille histoire à enterrer. C'est l'une de ses torpilles qui a envoyé mon grand oncle non pas "ad patres" mais plutôt "ad pisces", un jour de 1916 avec La Provence... Cela crée quand même un lien !
Amts
Yves
Tu sais, ça fait 3 ans que je vis presque au quotidien dans l'ombre du bonhomme. Il n'en finit pas de m'étonner. C'est étonnant tout ce que j'ai glané sur lui durant ce temps ! Il me tarde d'en avoir fini avec sa bio pour la faire partager au plus grand nombre car ce Prussien francophone et francophile le mérite bien. Et puis nous avons lui et moi une vieille histoire à enterrer. C'est l'une de ses torpilles qui a envoyé mon grand oncle non pas "ad patres" mais plutôt "ad pisces", un jour de 1916 avec La Provence... Cela crée quand même un lien !
Amts
Yves
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Re: Sous marin Français
Franck, Xavier,
Crénom mes amis !
Je crois qu'on le tient ! Fouillant dans une liasse de documents non encore exploités que m'avait fort aimablement remis un ami historien espagnol, je viens de tomber sur quelques pages détaillées se rapportant à Canaris et notamment aux circonstances de son départ d'Espagne. Eh bien il s'agirait du s/m français Opale, LV Pradeau (?). Je n'ai fait que survoler le document mais j'ai voulu vous prévenir tout de suite. Je vais en faire une traduction et je vous la mets en ligne sous 24h.
A très bientôt
Yves
Crénom mes amis !
Je crois qu'on le tient ! Fouillant dans une liasse de documents non encore exploités que m'avait fort aimablement remis un ami historien espagnol, je viens de tomber sur quelques pages détaillées se rapportant à Canaris et notamment aux circonstances de son départ d'Espagne. Eh bien il s'agirait du s/m français Opale, LV Pradeau (?). Je n'ai fait que survoler le document mais j'ai voulu vous prévenir tout de suite. Je vais en faire une traduction et je vous la mets en ligne sous 24h.
A très bientôt
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Re: Sous marin Français
Yves,
C'est une bonne nouvelle,l'Opale faisait partie des 4 "Emeraude" affectés dès février 1916 à la division du Maroc. Cà colle pile poil. J'ai un petit topo sur l'Opale que je mettrais également en ligne. C'est réconfortant de ne pas rester sur un échec.
Le cas du Provence II a été évoqué il y a quelque temps ici :
pages1418/qui-cherche-quoi/torpillage-p ... 3728_1.htm
Tu remarqueras quelques erreurs de ma part quant à la raison du départ de l'ancêtre de V. Arnault pour l'Allemagne. Vivement la bio. !!
Amicalement
,
Franck
C'est une bonne nouvelle,l'Opale faisait partie des 4 "Emeraude" affectés dès février 1916 à la division du Maroc. Cà colle pile poil. J'ai un petit topo sur l'Opale que je mettrais également en ligne. C'est réconfortant de ne pas rester sur un échec.
Le cas du Provence II a été évoqué il y a quelque temps ici :
pages1418/qui-cherche-quoi/torpillage-p ... 3728_1.htm
Tu remarqueras quelques erreurs de ma part quant à la raison du départ de l'ancêtre de V. Arnault pour l'Allemagne. Vivement la bio. !!
Amicalement

Franck
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Re: Sous marin Français
Bonjour à tous,
Petit topo :
OPALE
Sous-marin pur type Emeraude (1908-1919)
Chantier :
Cherbourg
Commencé : 1903
Mis à flot : 20.11.1906
En service : 19.12.1908
Retiré : 12.11.1919
Caractéristiques :
392 t ; 600 cv ; 44,90 x 3,90m ; 425 tpl
2 moteurs électriques de 90 cv ; 2 Diesel 300 cv
Armement : IV TLT + 2 torpilles réserve
Observations :
Q 042 ;
02.1916 : Division navale du Maroc basée à Gibraltar ; 08.1917 : Mis à disposition de l’Al Freemantle à Moudros ; 11.1917 : Rallie Bizerte pour réparations ; 22.12.1918 : Signalé avec l'arbre diesel bâbord cassé à Naples ; 12.11.1919 : Rayé ; 15.09.1920 : Remis aux Domaines ; 10.05.1921 : Vendu pour démolition à Toulon à M. Jean Jacquart pour 45 000 francs.
Sources : LV Roche, Dictionnaire des Bâtiments de la Flotte de Guerre (…) Tome II.
Bien cordialement,
Franck
Petit topo :
OPALE
Sous-marin pur type Emeraude (1908-1919)
Chantier :
Cherbourg
Commencé : 1903
Mis à flot : 20.11.1906
En service : 19.12.1908
Retiré : 12.11.1919
Caractéristiques :
392 t ; 600 cv ; 44,90 x 3,90m ; 425 tpl
2 moteurs électriques de 90 cv ; 2 Diesel 300 cv
Armement : IV TLT + 2 torpilles réserve
Observations :
Q 042 ;
02.1916 : Division navale du Maroc basée à Gibraltar ; 08.1917 : Mis à disposition de l’Al Freemantle à Moudros ; 11.1917 : Rallie Bizerte pour réparations ; 22.12.1918 : Signalé avec l'arbre diesel bâbord cassé à Naples ; 12.11.1919 : Rayé ; 15.09.1920 : Remis aux Domaines ; 10.05.1921 : Vendu pour démolition à Toulon à M. Jean Jacquart pour 45 000 francs.
Sources : LV Roche, Dictionnaire des Bâtiments de la Flotte de Guerre (…) Tome II.
Bien cordialement,
Franck
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Re: Sous marin Français
Comme promis, voici la traduction du document retrouvé ce matin. Son auteur est mon collègue espagnol Jose Angel del Rio Pellon qui a beaucoup travaillé sur les U-Boot internés en Espagne. Voici le texte :
Après un report pour raison météorologique, l’opération de récupération de Canaris initialement confiée à l’U34 (KL Klaus Rücker), avait finalement échu à l’U35 qui était en patrouille dans le secteur des Baléares. Von Arnauld avait reçu pour instruction de rencontrer Canaris en baie de Salitrona, à l’ouest de Carthagène le 30 septembre. Le voilier transportant les officiers allemands devait s’identifier en arborant un fanion rouge et en hissant à plusieurs reprises sa grand voile.
Mais le plan avait été éventé avant même que Canaris et ses deux compagnons aient seulement trouvé un bateau de pêche de confiance. Un espion à la solde des Alliés faisait partie du personnel de l’Ambassade d’Allemangne à Madrid et l’information avait déjà fait son chemin. Peu après, le sous-marin Opale, LV Pradeau, avait fait route vers Salitrona escorté d’un patrouilleur camouflé en inoffensif chalutier.
Dès le 30 septembre au matin, les deux unités françaises étaient à leur poste. Leurs ordres étaient on ne peut plus clair : détruire l’embarcation qui transportait les trois plus dangereux espions allemands en Espagne.
Non sans difficultés, Canaris et ses camarades avaient enfin pu s’échapper avec une vedette de ravitaillement du vapeur allemand Roma et rejoindre sans être vus le pêcheur complice. Ce jour là pourtant von Arnauld devait attendre en vain et notait le soir dans son journal de bord « Stoppé en baie de Salitrona, pas vu Canaris… Croisé en surface le long de la ligne de rendez-vous ainsi que dans l’est et l’ouest de la baie. N’ayant pas trouvé Canaris, j’envisage de poursuivre la recherche après minuit »
Le patrouilleur français fut pourtant le premier à apercevoir l’embarcation de Canaris qui longeait la côte au matin du 1 Octobre. Il mit alors le cap dessus. Canaris s’en souvient : « Le chalutier se rapprochait rapidement. Nous nous sommes cachés dans le lest de sacs de sable du voilier tandis que le chalutier se tenait sur notre arrière et son équipage scrutait intensément notre bateau. Ne voyant à bord que l’équipage espagnol, il abandonna pour faire route au SE vers un autre navire » (en fait il s’agirait de l’Opale). Canaris sortait alors de sa cachette et soudain apercevait ce qu’il attendait depuis longtemps, le fin sillage d’un périscope trouant la surface. Tout en se maintenant à l’immersion périscopique, von Arnauld gouvernait alors de façon à se trouver masqué par la voile du pêcheur puis soudain faisait surface juste dans le sillage du voilier. En moins de 5 minutes, Canaris, Sievers et Badewitz étaient récupérés par l’U35 tandis que le chalutier français qui venait de découvrir ce qui se passait actionnait furieusement sa sirène pour avertir l’Opale. Avant que Pradeau ait pu commencer à réagir, l’U35 avait déjà disparu dans les profondeurs. Le commandant français devait déclarer par la suite « qu’il n’avait pas vu le sous-marin parce que depuis sa position, il était juste dans l’axe du soleil levant qui l’éblouissait fortement ».
Von Arnauld se contentant du succès complet de sa mission ne faisait aucune tentative pour attaquer les Français et entreprenait de faire route vers Cattaro.
où comme nous le savons, il arrivait le 9 octobre avec Canaris, ses deux camarades et sept marins alliés faits prisonniers au cours de la patrouille. Gageons qu'à bord de l'U35 on a du être sacrément à l'étroit pendant quelques jours !
Voila donc cet épisode tiré au clair ; vous y avez tous contribué et ma foi force est de reconnaître qu'en matière d'Histoire il faut toujours être prudent quand on avance dans la recherche... on a bien failli ne plus y croire et s'égarer en cherchant un s/m anglais.
Cordialement à tous
Yves
Après un report pour raison météorologique, l’opération de récupération de Canaris initialement confiée à l’U34 (KL Klaus Rücker), avait finalement échu à l’U35 qui était en patrouille dans le secteur des Baléares. Von Arnauld avait reçu pour instruction de rencontrer Canaris en baie de Salitrona, à l’ouest de Carthagène le 30 septembre. Le voilier transportant les officiers allemands devait s’identifier en arborant un fanion rouge et en hissant à plusieurs reprises sa grand voile.
Mais le plan avait été éventé avant même que Canaris et ses deux compagnons aient seulement trouvé un bateau de pêche de confiance. Un espion à la solde des Alliés faisait partie du personnel de l’Ambassade d’Allemangne à Madrid et l’information avait déjà fait son chemin. Peu après, le sous-marin Opale, LV Pradeau, avait fait route vers Salitrona escorté d’un patrouilleur camouflé en inoffensif chalutier.
Dès le 30 septembre au matin, les deux unités françaises étaient à leur poste. Leurs ordres étaient on ne peut plus clair : détruire l’embarcation qui transportait les trois plus dangereux espions allemands en Espagne.
Non sans difficultés, Canaris et ses camarades avaient enfin pu s’échapper avec une vedette de ravitaillement du vapeur allemand Roma et rejoindre sans être vus le pêcheur complice. Ce jour là pourtant von Arnauld devait attendre en vain et notait le soir dans son journal de bord « Stoppé en baie de Salitrona, pas vu Canaris… Croisé en surface le long de la ligne de rendez-vous ainsi que dans l’est et l’ouest de la baie. N’ayant pas trouvé Canaris, j’envisage de poursuivre la recherche après minuit »
Le patrouilleur français fut pourtant le premier à apercevoir l’embarcation de Canaris qui longeait la côte au matin du 1 Octobre. Il mit alors le cap dessus. Canaris s’en souvient : « Le chalutier se rapprochait rapidement. Nous nous sommes cachés dans le lest de sacs de sable du voilier tandis que le chalutier se tenait sur notre arrière et son équipage scrutait intensément notre bateau. Ne voyant à bord que l’équipage espagnol, il abandonna pour faire route au SE vers un autre navire » (en fait il s’agirait de l’Opale). Canaris sortait alors de sa cachette et soudain apercevait ce qu’il attendait depuis longtemps, le fin sillage d’un périscope trouant la surface. Tout en se maintenant à l’immersion périscopique, von Arnauld gouvernait alors de façon à se trouver masqué par la voile du pêcheur puis soudain faisait surface juste dans le sillage du voilier. En moins de 5 minutes, Canaris, Sievers et Badewitz étaient récupérés par l’U35 tandis que le chalutier français qui venait de découvrir ce qui se passait actionnait furieusement sa sirène pour avertir l’Opale. Avant que Pradeau ait pu commencer à réagir, l’U35 avait déjà disparu dans les profondeurs. Le commandant français devait déclarer par la suite « qu’il n’avait pas vu le sous-marin parce que depuis sa position, il était juste dans l’axe du soleil levant qui l’éblouissait fortement ».
Von Arnauld se contentant du succès complet de sa mission ne faisait aucune tentative pour attaquer les Français et entreprenait de faire route vers Cattaro.
où comme nous le savons, il arrivait le 9 octobre avec Canaris, ses deux camarades et sept marins alliés faits prisonniers au cours de la patrouille. Gageons qu'à bord de l'U35 on a du être sacrément à l'étroit pendant quelques jours !
Voila donc cet épisode tiré au clair ; vous y avez tous contribué et ma foi force est de reconnaître qu'en matière d'Histoire il faut toujours être prudent quand on avance dans la recherche... on a bien failli ne plus y croire et s'égarer en cherchant un s/m anglais.
Cordialement à tous
Yves
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La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
Re: Sous marin Français
Bonjour à tous,
Yves, merci d'avoir mis cette traduction en ligne et d'avoir tiré au clair la fin de l'épisode.
Amicalement,
Franck
Yves, merci d'avoir mis cette traduction en ligne et d'avoir tiré au clair la fin de l'épisode.
Amicalement,
Franck
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Re: Sous marin Français
Bonsoir à tous,
Toutes mes félicitatons pour votre perspicacité. Nous avons enfin trouvé le sous-marin Français qui aurait pu changer le cours de l'histoire de Von Arnauld de La Perière.
Notre entraide a permis à Yves de retrouver l'information dans ses archives.
Vivement la biographie de Von Arnauld.
Sincères salutations "Marines",
Xavier.
Toutes mes félicitatons pour votre perspicacité. Nous avons enfin trouvé le sous-marin Français qui aurait pu changer le cours de l'histoire de Von Arnauld de La Perière.
Notre entraide a permis à Yves de retrouver l'information dans ses archives.
Vivement la biographie de Von Arnauld.
Sincères salutations "Marines",
Xavier.
- Terraillon Marc
- Messages : 3875
- Inscription : mer. oct. 20, 2004 2:00 am
Re: Sous marin Français
Bonjour
J'ai une vue d'un sous-marin OPALE mais j'ai un doute sur la date :

A bientot
J'ai une vue d'un sous-marin OPALE mais j'ai un doute sur la date :
A bientot

Cordialement
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.