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Bonsoir à tous,
Berger-I – Remorqueur de 122,56 t. jb, propriété de la société Steffen Sohst, de Kiel (Allemagne) ; immatriculé dans ce port.
Capturé en mer Baltique, le 16 février 1919, à 7 h. 00, par le torpilleur d’escadre Oriflamme (Lieutenant de vaisseau Jean Yvan SCHACHER), à environ 3 milles dans le N.-W. de Darsser Ort, par 12° 27’ E. et 54° 30’ N., alors qu’il allait de Kiel à Swinemünde. A 6 h. 40, avait été précédemment capturé au même endroit par le même torpilleur le cargo allemand Elbe, bâtiment de 1.027,77 t. jb et de 595,55 t. jn, propriété de la Vereinigte-Bugsier und Frachtschiffarht-Gesellschaft, de Hambourg (Allemagne), qui allait de Lübeck à Memel avec un chargement de 1.396 tonnes de sel.
Conduit à Dunkerque via le Canal de Kiel par un équipage de prise comprenant un quartier-maître torpilleur, un quartier-maître mécanicien, un matelot timonier breveté et deux matelots chauffeurs brevetés. Équipage de prise commandé par le lieutenant de vaisseau Alfred Eugène TRÉGUER, officier en second de l’Oriflamme.
Recette et prise en charge du bâtiment capturé faites dès son arrivée à Dunkerque, le 25 février 1919, par le commissaire en chef de 2e classe Louis Léopold BAUDRY, chef du Service de l’intendance maritime, représentant le Service des prises.
Capture du bâtiment, ensemble ses accessoires, agrès et apparaux, déclarée « bonne et valable » par une décision rendue par le Conseil des prises le 10 octobre 1919 (J.O. 7 nov. 1919, p. 12.509).
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• Torpilleur d’escadre Oriflamme – alors commandé par le lieutenant de vaisseau Jean Yvan SCHACHER –, Registre historique de la correspondance intéressant le personnel et le matériel du bâtiment : Service historique de la défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 381, p. num. 146 à 149.
Torpilleur d’escadre
Oriflamme
Année 1919, le 19 mars.
Le Lieutenant de vaisseau Schacher à Monsieur le Capitaine de vaisseau,
Commandant le "Montcalm", commandant supérieur.
Commandant,
Conformément à vos ordres, j’ai appareillé de Copenhague le 14 février à 10 h. 30.
La brume s’étant faite et devenant opaque, au point de ne voir qu’à très faible distance les feux les plus puissants, je relâchai pour la nuit à Sassnitz, où je m’amarrai dans le port et pris le lendemain matin connaissance des registres du Maître de port, ce qui me permit de constater que le commerce y était nul depuis l’Armistice.
Je réappareillai vers 10 h. 00 et fis route vers l’entrée de Stettin ; la brume continuait à être assez dense et je pus ainsi approcher de terre sans être signalé, juste à point pour voir sortir un grand vapeur que j’arraisonnai ; c’était le Cassel, chargé de troupes allemandes et de matériel de guerre, faisant route de Stettin sur Libau, et se prétendant autorisé par la Commission d’armistice, bien qu’il ne figurât sur aucune des listes qui m’avaient été communiquées.
Ne voulant pas retarder son voyage, au cas où ses assertions auraient été fondées, je l’escortai sur sa route, en attendant des instructions que je vous demandai par T.S.F.
A 18 h. 30, ayant reçu l’ordre de laisser le Cassel libre de continuer son voyage, je repris ma croisière en la réglant afin de me trouver un peu avant le jour entre Arkona et Darsser Ort.
Le 16 février, entre 6 et 7 heures du matin, à environ 3 milles dans le N.-W. de Darsser Ort, par 54° 30’ de latitude Nord et 12° 27’ de longitude Est de Greenwich, arraisonné successivement, par temps légèrement brumeux :
1°) Le vapeur allemand Weichsel, allant de Kiel à Dantzig ; ce vapeur figurant dans les listes d’autorisation (Télégramme à Anglais n°s 237 à 260 du 28 décembre 1918) a été autorisé à continuer sa route.
2°) Le cargo allemand Elbe allant de Lubeck à Memel avec un chargement de sel ; aucune autorisation ; le navire a été capturé et a reçu l’ordre de suivre l’Oriflamme.
3°) Le remorqueur allemand Berger-I allant de Kiel à Swinemünde, porteur d’une autorisation ou ordre rédigé en allemand par les autorités maritimes allemandes, revêtu d’un sceau allemand, mais non signé, et ne portant aucune approbation de la part des autorités alliées ; le nom de ce bâtiment ne figurant par ailleurs sur aucune des listes communiquées par les télégrammes anglais, le navire a été capturé et a reçu l’ordre de suivre l’Oriflamme et l’Elbe.
Mention provisoire de ces opérations de capture a été portée au Journal de bord desdits bâtiments par l’officier délégué pour la visite et l’arraisonnement.
Les deux prises on été ensuite conduites au mouillage, au Sud de la pointe Staberhuk (Île Fehmarn), où une visite plus détaillée a été passée et où ont été rédigés les procès verbaux de capture et inventaires succincts, en même temps que les papiers étaient saisis et les scellés apposés à 16 h. 30, le 16 février.
Conformément aux ordres reçus, les deux prises ont été ensuite conduites jusqu’à Kiel Fjord, où l’Oriflamme a réquisitionné du charbon pour son voyage, ainsi que pour compléter l’approvisionnement du remorqueur Berger-I.
Le 18 février, au matin, après un retard dû au manque de parole des autorités maritimes allemandes, l’Oriflamme et ses prises s’engagèrent dans le canal à 9 h. 10 minutes.
Le même jour à 17 h. 30 minutes, en arrivant à l’extrémité Ouest du canal, les pilotes recevaient ordre de nous amarrer au garage, l’entrée de l’écluse n’étant permise que pour l’Oriflamme et non pour ses prises, la légalité de leur capture étant contestée par les autorités allemandes.
L’Oriflamme ne se sépara pas de ses prises et resta amarré auprès d’elle, envoyant aux autorités allemandes une sommation d’accorder le passage avant 7 heures du matin sous menace de destruction des prises.
La réponse, reçue avant 7 heures, étant dilatoire – question à l’étude par le Gouvernement allemand –, je décidai de surseoir à la destruction, mais pénétrai, avec les deux prises, l’Oriflamme en branlebas de combat, dans l’une des écluses de Brunsbüttel qui fut alors fermée et rendue indisponible. Les trois bâtiments ont passé dans cette écluse les journées du 19 au 20 février.
Le 19 février au soir, l’Ancre escortant le Russ passant à Brunsbüttel, je pus avoir, grâce à l’intermédiaire de M. le lieutenant interprète Le Prévost, communication téléphonique avec la Commission militaire française de Berlin, que je mis au courant de ma situation, en la priant d’agir au plus tôt pour que satisfaction me soit donnée.
Le 20 février, vers midi, j’étais avisé par la commission de Berlin d’un message envoyé à la Commission d’armistice de Spa, au nom du capitaine de vaisseau commandant les Forces navales françaises dans la Baltique, exigeant une solution rapide de la question en notre faveur ; j’en avisai moi-même les autorités du canal qui téléphonèrent à Berlin pour avoir confirmation de leur Gouvernement ; en même temps, je leur fis connaître que, par suite du retard apporté à ma mission, j’aurais besoin avant mon départ de charbon pour mes prises et moi, ainsi que de vivres pour l’équipage des prises.
A 23 heures, le même jour, j’étais avisé par les autorités du canal que libre passage m’était accordé ainsi qu’à mes prises.
Je fixai l’appareillage à 14 heures, le 21 février, après m’être entendu avec les autorités allemandes pour faire dans la matinée mon charbon et mes vivres.
Le 21 février, j’eus sans difficulté, sur bon à régler par la Commission d’armistice, les vivres qui m’étaient nécessaires pour les équipages de prise. Il n’en fut pas de même pour le charbon ; le chef du dépôt, après en avoir référé téléphoniquement à Berlin, consentit à me délivrer 10 tonnes pour l’Oriflamme mais refusa obstinément d’en délivrer aux bâtiments capturés, ou même de me délivrer la totalité de ce que j’avais demandé, afin de me permettre de compléter moi-même l’approvisionnement de ces bâtiments.
Je me décidai néanmoins à appareiller et fis route sur Dunkerque, où le suis arrivé le 25 février et où les prises sont rentrées et ont été amarrées dans le port à 15 heures 30.
Pendant la traversée, depuis le moment de la capture, je n’ai eu qu’à me louer du personnel de nationalité ennemie conservé à bord en vue de la conduite des bâtiments et de leurs appareils.
Au moment de la capture, il y avait à bord de l’Elbe 13 hommes, dont un capitaine, deux officiers et un chef mécanicien. L’un des officiers, M. August Prijner, s’est enfui pendant notre arrêt dans le canal, en se servant du vapeur de service des pilotes Otto.
Sur le Berger-I, il y avait sept hommes, bien que le rôle n’en portât que quatre. Pendant le charbonnage à Kiel, trois hommes, dont le capitaine, se sont sauvés. J’ai, par ailleurs, fait débarquer à Brunsbüttel un matelot chauffeur du même bâtiment, le nommé Christian August Schling, né à Kiel, le 28 janvier 1875, dont l’état de santé ne permettait d’espérer aucun service pendant la traversée.
Les équipages des prises ont été avisés par moi que, conformément l’article 137 des Instructions sur l’application du droit international en temps de guerre, du 30 janvier 1916, ils n’étaient pas considérés comme prisonniers de guerre, mais seulement maintenus à bord à l’effet d’assurer la navigation des bâtiments capturés.
J’ai complété l’effectif de ces bâtiments avec du personnel prélevé sur mon équipage, tant pour la garde et la police du bateau que pour participer au service, et j’ai désigné pour chacun des bâtiments un officier de mon bord à titre de commandant. Je vous prie de vouloir bien ratifier ces désignations afin de permettre aux intéressés de toucher les suppléments ou indemnités auxquels ils ont droit.
Ces officiers sont :
– M. le lieutenant de vaisseau Tréguer, commandant le Berger-I,
– M. l’enseigne de vaisseau Lafon, commandant l’Elbe,
tous deux du 16 février au 26 février inclus.
Après avoir remis les prises à Monsieur le Commissaire en chef de 2e classe, Chef du Service de l’intendance maritime, représentant du Service des prises, et avoir été porter le dossier au ministère, j’ai repris la mer, en même temps que la Meuse, le 7 mars 1919, et ai rallié la division, en passant par le Canal de Kiel où j’ai déposé les hommes formant les équipages desdites prises. L’Oriflamme est arrivé à Copenhague le 10 mars vers 11 heures 30.
Lieutenant de vaisseau Schacher,
commandant l’Oriflamme. »
**********
Conseil des prises, 10 octobre 1919, Vapeur-remorqueur Berger-I.
(Journal officiel de la République française, 7 novembre 1919, p. 12.509)
(Recueil des arrêts du Conseil d’État 1919, p. 997, 9e esp.)
Au nom du peuple français,
Le Conseil des prises a rendu la décision suivante :
Entre : d’une part, les propriétaire et capitaine du vapeur-remorqueur Berger-I, capturé en mer Baltique, le 16 février 1919, par le torpilleur d’escadre français Oriflamme,
Et, d’autre part, le Ministre de la Marine, agissant au nom de l’État, et, pour le compte des ayants droit au produit des prises, conformément aux lois et règlements en vigueur ;
Vu les lettres du Ministre de la Marine des 11 mars et 10 mai 1919, enregistrées au secrétariat du Conseil de prises les 20 mars et 12 mai 1919, portant envoi du dossier concernant la capture du remorqueur Berger-I et concluant à ce qu’il plaise au conseil déclarer bonne et valable, pour le produit en être attribué aux ayants droit selon les lois et règlements en vigueur ;
Vu les pièces et documents composant ledit dossier et notamment le procès-verbal de capture et l’inventaire, le certificat de nationalité, le rapport de mer du capteur, la protestation adressée, le 20 avril 1919, par le président de la Commission allemande d’armistice au président de la Commission interalliée permanente d’armistice ;
Vu les observations présentées par Me de Ségogne, avocat au conseil d’État, enregistrées au secrétariat du Conseil des prises, le 19 mai 1919, pour la société Steffen Sohst, à Kiel, se disant propriétaire du remorqueur Berger-I et concluant ce que la prise soit déclarée nulle ;
Vu les conclusions du commissaire du Gouvernement tendant à ce qu’il plaise au conseil :
1° – Déclarer bonne et valable la capture du vapeur-remorqueur allemand Berger-I, ensemble ses accessoires, agrès et apparaux, pour le produit net en être attribué aux ayants droit, conformément aux lois et règlements ;
2° – Décider que les effets et objets personnels, appartenant au capitaine et à l’équipage et qui ne leur auraient pas été laissés, leur seront restitués ;
Vu la notification publiée au Journal officiel du 22 mars 1919 ;
Vu l’ordonnance sur la marine d’Août 1681 ;
Vu les arrêtés du 6 germinal an VIII et du 2 prairial an XI ;
Vu la déclaration de Paris du 16 avril 1856 ;
Vu les décrets du 9 mai 1859 et du 28 novembre 1861 ;
Vu le décret du 7 juillet 1916 ;
Vu la convention d’armistice avec l’Allemagne du 11 novembre 1918 ;
Ouï M. Henri Fromageot, membre du conseil, en son rapport, et M. Gauthier, membre du conseil, remplaçant M. Chardenet, commissaire du Gouvernement, empêché, en ses observations à l’appui de ses conclusions ci-dessus visées ;
Après en avoir délibéré,
Considérant que l’armistice conclu avec l’Allemagne, le 11 novembre 1918, stipule :
« Article XX. — Cessation immédiate de toute hostilité sur mer et indication précise de l’emplacement et des mouvements des bâtiments allemands. Avis donné aux neutres de
la liberté concédée à la navigation des marines de guerre et de commerce des puissances alliées et associées dans toutes les eaux territoriales sans soulever de question de neutralité. » — « Article XXVI. — Maintien du blocus des puissances alliées et associées dans les conditions actuelles, les navires de commerce allemands trouvés en mer restant sujets à
capture. » ;
Considérant que suivant procès-verbal dressé en mer le 16 février 1919, par 12° 27’ de longitude Est (Greenwich) et 54° 30’ de latitude Nord, le vapeur remorqueur Berger-I, de 122 tonnes 56, du port de Kiel, se rendant de Kiel à Swinemünde, a été capturé en mer Baltique par le torpilleur d’escadre français Oriflamme ;
Qu’il appert des papiers de bord et notamment du certificat d’enregistrement que le navire est allemand ; qu'il est donc de bonne prise comme navire ennemi ;
Considérant que les autorités allemandes, par une note adressée le 20 avril 1919 au président de la Commission interralliée permanente d'armistice, ont contesté la validité de la capture, en soutenant que la stipulation de l’armistice du 11 novembre 1918, concernant le maintien du blocus de l’Allemagne, serait sans application en mer Baltique, où, d’après lesdites autorités, ce blocus n’existerait pas ;
Mais considérant que ledit armistice, tout en prévoyant la cessation des hostilités sur mer, a expressément maintenu, dans l’article XXVI ci-dessus rapporté, le droit de capturer les navires allemands trouvés en mer, sans aucune condition de provenance, de destination ou de lieu de saisie ; que seule la délivrance régulière d’un laissez-passer par les autorités alliées compétentes pouvait exempter de la capture ;
Que le Berger-I n’avait reçu aucun laissez-passer des autorités alliées et qu’il résulte des documents versés au dossier, notamment de la lettre du Ministre de la Marine du 21 juillet 1919 et des télégrammes échangés entre les commissions alliée et allemande d’armistice qu’aucune autorisation n’avait été accordée audit navire ;
Qu’on ne saurait attribuer une valeur quelconque, vis-à-vis des puissances alliées, à la prétendue attestation trouvée à bord et délivrée au Berger-I, le 15 lévrier 1919, par les autorités allemandes, agissant de leur seul et propre chef, sans aucune autorisation des autorités alliées compétentes ;
Qu’en cet état la revendication des réclamants n’est pas fondée ;
Décide :
La capture du vapeur-remorqueur allemand Berger-I, ensemble ses accessoires, agrès et apparaux, est déclarée bonne et valable, pour le produit net en être attribué aux avants droit selon les lois et règlements en vigueur.
Les effets et objets personnels appartenant au capitaine et à l'équipage et qui ne leur auraient pas été laissés, leur seront restitués.
Délibéré à Paris, dans la séance du 10 octobre 1919, où siégeaient : MM. René Worms, Rouchon-Mazerat, Fuzier, Fromageot et de Ramey de Sugny, membres du conseil, en présence de M. Gauthier, membre du conseil, remplaçant M. Chardenet, commissaire du Gouvernement, empêché.
En foi de quoi la présente décision a été signée par le membre du conseil, présidant la séance, le rapporteur et le secrétaire-greffier.
Ont signé à la minute :
René Worms, membre du conseil, présidant la séance ;
Henri Fromageot, rapporteur,
Et G. Raab Oërry, secrétaire-greffier.
BERGER-I — Remorqueur — Bâtiment de prise allemand.
BERGER-I — Remorqueur — Bâtiment de prise allemand.
Dernière modification par Rutilius le sam. avr. 15, 2023 11:19 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
BERGER-I — Remorqueur — Bâtiment de prise allemand.
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Bonjour à tous,
■ L’éphémère commandant du remorqueur Berger-I.
— TRÉGUER Alfred Eugène, né le 23 décembre 1884 à Landéda (Finistère) et décédé le 12 novembre 1923 l’Hôpital d’isolement de Mont-Serrat, à Bahia (Brésil) [alors officier en second du sloop Antarès, qui se trouvait au mouillage en rade de Bahia] (Registre des actes de décès de la ville de Brest, Année 1926, Vol. I., f° 91, acte n° 350). Classe 1904, n° 1.131 au recrutement de Brest.
• Fils d’Henry Marie TRÉGUER, né le 16 mars 1852 à Plougastel-Daoulas (Finistère) (Registre des actes de naissance de la commune de Plougastel-Daoulas, Année 1852, f° 9, acte n° 48) et décédé le 6 mars 1933 à Landéda, officier de marine, et de Marie Louise DUROS, née le 19 novembre 1850 à Brest (Registre des actes de naissance de la ville de Brest, Année 1850, Vol. II., f° 112, acte n° 1.008) et décédée le 27 mars 1930 à Landéda ; époux ayant contracté mariage à Landéda, le 7 novembre 1875.
• Époux de Jeanne Marie NICOL, née le 12 mars 1886 à Lambézellec (Finistère) (Registre des actes de naissance de la commune de Lambézellec, Année 1886, f° 33, acte n° 120) et décédée le 10 septembre 1958 à Morlaix (Finistère) (Ibid – Mention marginale), avec laquelle il avait contracté mariage à Brest, le 2 novembre 1909 (Registre des actes de mariage de la ville de Brest, Année 1909, Vol. II., f° 95, acte n° 497).
Carrière
Par décision ministérielle du 9 août 1904 (J.O. 11 août 1904, p. 5.048), nommé à l’emploi d’élève mécanicien. Alors ajusteur.
Engagé volontaire pour cinq ans à la mairie de Brest le 19 août 1904. Arrivé l’École des mécaniciens le même jour, matricule n° 85.717 – 2.
Par décision ministérielle du 1er octobre 1908 (J.O. 3 oct. 1908, p. 6.816 et 6.818), nommé second maître mécanicien à compter du même jour.
Inscrit maritime au Conquet le 3 août 1909, n° 11.781.
Par décision ministérielle du 16 août 1911 (J.O. 18 août 1911, p. 6.896), admis à l’École des officiers, ayant satisfait à l’examen de sortie du cours préparatoire.
Par décision ministérielle du 3 août 1912 (J.O. 4 août 1912, p. 7.024), promu au grade de premier maître mécanicien élève officier à compter du même jour ; destiné au bâtiment école d’application des aspirants.
Par décret du 9 septembre 1914 (J.O. 12 sept. 1914, p. 7.895), promu au grade d’enseigne de vaisseau de 1re classe à compter du 1er octobre 1914. Affecté provisoirement au port de Brest (J.O. 27 déc. 1914, p. 9.389) puis définitivement au port de Lorient (J.O. 18 janv. 1915, p. 280) (f° 199, n° 33).
Par décret du 11 novembre 1918 (J.O. 13 nov. 1918, p. 9.844), promu au grade de lieutenant de vaisseau (2e tour ; ancienneté).
En 1919, officier en second du torpilleur d’escadre Oriflamme (Lieutenant de vaisseau Jean Yvan SCHACHER, commandant).
Du 16 au 25 février 1919, exerce le commandement de l’équipage de prise du remorqueur allemand Berger-I, capturé en mer Baltique par le torpilleur d’escadre Oriflamme.
En 1921, embarqué sur le transport-hôpital Vinh-Long.
Par un décret du Président de la République en date du 30 janvier 1921 (J.O. 3 févr. 1921, p. 1.657), nommé au grade de chevalier dans l’Ordre de la Légion d’honneur dans les termes suivants :
« Tréguer (Alfred-Eugène), lieutenant de vaisseau ; 16 ans 4 mois de service, dont 6 ans 5 mois en mer et 5 ans 3 mois en guerre. »
En Juin 1922, destiné au sloop Antarès (Capitaine de corvette Yves Victor Marie DONVAL) en qualité d’officier en second ; Division navale de l’Atlantique (J.O. 22 juin 1922, p. 6.550 – Liste de destination).
Bonjour à tous,
■ L’éphémère commandant du remorqueur Berger-I.
— TRÉGUER Alfred Eugène, né le 23 décembre 1884 à Landéda (Finistère) et décédé le 12 novembre 1923 l’Hôpital d’isolement de Mont-Serrat, à Bahia (Brésil) [alors officier en second du sloop Antarès, qui se trouvait au mouillage en rade de Bahia] (Registre des actes de décès de la ville de Brest, Année 1926, Vol. I., f° 91, acte n° 350). Classe 1904, n° 1.131 au recrutement de Brest.
• Fils d’Henry Marie TRÉGUER, né le 16 mars 1852 à Plougastel-Daoulas (Finistère) (Registre des actes de naissance de la commune de Plougastel-Daoulas, Année 1852, f° 9, acte n° 48) et décédé le 6 mars 1933 à Landéda, officier de marine, et de Marie Louise DUROS, née le 19 novembre 1850 à Brest (Registre des actes de naissance de la ville de Brest, Année 1850, Vol. II., f° 112, acte n° 1.008) et décédée le 27 mars 1930 à Landéda ; époux ayant contracté mariage à Landéda, le 7 novembre 1875.
• Époux de Jeanne Marie NICOL, née le 12 mars 1886 à Lambézellec (Finistère) (Registre des actes de naissance de la commune de Lambézellec, Année 1886, f° 33, acte n° 120) et décédée le 10 septembre 1958 à Morlaix (Finistère) (Ibid – Mention marginale), avec laquelle il avait contracté mariage à Brest, le 2 novembre 1909 (Registre des actes de mariage de la ville de Brest, Année 1909, Vol. II., f° 95, acte n° 497).
Carrière
Par décision ministérielle du 9 août 1904 (J.O. 11 août 1904, p. 5.048), nommé à l’emploi d’élève mécanicien. Alors ajusteur.
Engagé volontaire pour cinq ans à la mairie de Brest le 19 août 1904. Arrivé l’École des mécaniciens le même jour, matricule n° 85.717 – 2.
Par décision ministérielle du 1er octobre 1908 (J.O. 3 oct. 1908, p. 6.816 et 6.818), nommé second maître mécanicien à compter du même jour.
Inscrit maritime au Conquet le 3 août 1909, n° 11.781.
Par décision ministérielle du 16 août 1911 (J.O. 18 août 1911, p. 6.896), admis à l’École des officiers, ayant satisfait à l’examen de sortie du cours préparatoire.
Par décision ministérielle du 3 août 1912 (J.O. 4 août 1912, p. 7.024), promu au grade de premier maître mécanicien élève officier à compter du même jour ; destiné au bâtiment école d’application des aspirants.
Par décret du 9 septembre 1914 (J.O. 12 sept. 1914, p. 7.895), promu au grade d’enseigne de vaisseau de 1re classe à compter du 1er octobre 1914. Affecté provisoirement au port de Brest (J.O. 27 déc. 1914, p. 9.389) puis définitivement au port de Lorient (J.O. 18 janv. 1915, p. 280) (f° 199, n° 33).
Par décret du 11 novembre 1918 (J.O. 13 nov. 1918, p. 9.844), promu au grade de lieutenant de vaisseau (2e tour ; ancienneté).
En 1919, officier en second du torpilleur d’escadre Oriflamme (Lieutenant de vaisseau Jean Yvan SCHACHER, commandant).
Du 16 au 25 février 1919, exerce le commandement de l’équipage de prise du remorqueur allemand Berger-I, capturé en mer Baltique par le torpilleur d’escadre Oriflamme.
En 1921, embarqué sur le transport-hôpital Vinh-Long.
Par un décret du Président de la République en date du 30 janvier 1921 (J.O. 3 févr. 1921, p. 1.657), nommé au grade de chevalier dans l’Ordre de la Légion d’honneur dans les termes suivants :
« Tréguer (Alfred-Eugène), lieutenant de vaisseau ; 16 ans 4 mois de service, dont 6 ans 5 mois en mer et 5 ans 3 mois en guerre. »
En Juin 1922, destiné au sloop Antarès (Capitaine de corvette Yves Victor Marie DONVAL) en qualité d’officier en second ; Division navale de l’Atlantique (J.O. 22 juin 1922, p. 6.550 – Liste de destination).
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.