Bonjour,
Normand, construit en 1894 en Grande Bretagne, comme Bell Rock.
Acquis en 1905 par Joseph Larran (1876-1949) de Peyrehorade, armé à Bayonne, pavillon bleu avec les lettres J L en blanc. Joseph Larran a été président de l'Aviron Bayonnais de 1905 à 1910.
368 tjb, 46,4 m.
Vendu aux Espagnols en 1923.
Coulé en 1938, par les nationalistes à Benicari. Relevé et démoli.
Source : Yvon Perchoc, rubrique au jour le jour, 13 juin 2013, site marine marchande, avec une photo trois-quart arrière dans le port de Bayonne. Cette photo est également visible sur le site Delcampe cartes postales, en recherchant Normand, une fois arrivé sur Bayonne.
site Houseflag.
Cordialement
NORMAND -Joseph Larran
Re: NORMAND -Joseph Larran
Memgam
Re: NORMAND -Joseph Larran
Bonjour à tous,
Normand — Cargo — Société Larran Frères, Cauneille-lès-Peyrehorade (Landes).
Le cargo Normand était la propriété de la société Larran Frères, qui exploitait à Cauneille-lès-Peyrehorade (Landes), sur une dérivation du gave de Pau, la plus importante minoterie du Sud-Ouest. Constituée par Théodore Larran sous le régime de la société en nom collectif, cette personne morale fut successivement dénommée « Larran Th. & Cie » (1866), « Larran Th. & Saint-Jean » (1891) – plus connue sous le nom de « Minoterie Larran & Saint-Jean » –, de nouveau « Larran Th. & Cie » (1897), puis « Larran Frères » (1909). Elle était alors administrée par Joseph Larran, qui, par un arrêté en date du 23 août 1917 (J.O., 24 août 1917, p. 6.757), fut en outre nommé « contrôleur des moulins » pour le département des Landes !
A cette époque, la société meunière exploitait au moins un autre navire, le Béarn. Le 11 septembre 1905, ce bâtiment fut avarié dans le port de Paimbœuf (Loire-Atlantique) : s’y trouvant alors amarré, sa coque fut défoncée à l’échouage au repos sur un banc rocheux qui bordait le quai et formait saillie sur le fond. La requête en indemnité ultérieurement présentée devant le Conseil d’État par les sieurs Joseph Larran, armateur, et Lucien Ordronneau, ex-capitaine dudit navire, à raison des pertes et avaries éprouvées à la suite de cet accident, fut rejetée par la Haute Assemblée au motif que « le Béarn ne s’ [était] pas placé à l’endroit qui lui avait été assigné par le maître de port de Paimbœuf, lequel avait d’ailleurs fait remarquer au capitaine et au pilote la difficulté d’accoster le quai à raison de la baisse de la marée ». Dans ces circonstances, l’avarie occasionnée audit navire par suite de son échouement sur le banc rocheux litigieux ne pouvait, dès lors, être rattachée à une faute du service du port de nature à engager la responsabilité de l’État (C.E., 29 avr. 1910, Sieur Larran et autres, Rec. Lebon 1910, p. 347).
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: NORMAND -Joseph Larran
Re,
■ Historique partiel.
— 5 ~ 6 janvier 1916 : Venant du Royaume-Uni et allant à Bilbao avec un chargement de kaolin, touche une roche par temps de brume près du phare du Stiff (Île d’Ouessant). Secouru, puis convoyé par l’Amiral-Roussin, canot de sauvetage de l’Île Molène (patron Delarue), réussit à gagner à petite vitesse le goulet de Brest et, par précaution, est échoué par le pilote devant l’anse de Sainte-Anne. Après avoir été allégé de l’eau qui se trouvait à son bord, est remorqué au port de Brest où il est mis en cale sèche.
• Annales du sauvetage maritime, 1er et 2e Trim. 1916, « Sortie des canots de sauvetage », p. 38.
« ÎLE MOLÈNE (Finistère).
8 janvier 1916.
Dans la soirée du 5 janvier, une brume intense se répandait sur la mer, rendant toute vue impossible, des sinistres étaient à craindre. Dans la nuit, à 4 heures du matin, le chef guetteur de l’Île Molène apercevait à travers une éclaircie, dans la direction Est de l’Île Balance, un feu coston blanc, et à 4 h. 25, dans la même direction, un autre coston rouge. Nul doute, un navire se trouvait en détresse.
Le patron du canot de sauvetage est prévenu ; Delarue fait entendre la corne d’appel. Les canotiers arrivent et à 4 h. 40 l’Amiral-Roussin est à la mer.
A 5 h. 30, Delarue, n’apercevant aucun signal, brûle ses feux de reconnaissance, et le deuxième était à peine éteint, qu’un feu provenant d’un navire lui répond. Il dirige son canot vers le lieu de sinistre, et à 6 heures, accoste un vapeur mouillé près du Stiff (Ouessant), ayant ses feux de détresse. A son arrivée le long du bord, le capitaine réclame l’assistance du canot de sauvetage, car sa situation est critique ; l’étrave de son navire, en touchant les rochers, s’était repliée sur elle-même, faisant une grande brèche par où l’eau pénétrait, envahissant le poste d’équipage et se répandant sur le pont.
Il ne fallait pas espérer rester plus longtemps dans cette position, le canotier Masson (Augustin), pilote n° 1 de Molène, monte à bord, fait couper l’aussière en fil d’acier qui retenait l’ancre de mouillage et le navire fait route difficilement pour gagner un port convoyé par l’Amiral-Roussin, prêt à toute éventualité.
A une vitesse de trois nœuds et demi, le vapeur parvient à gagner le goulet de Brest, et en arrivant devant l’anse Sainte-Anne, le pilote Masson se voit dans l’obligation de l’échouer à cet endroit. La mission de l’Amiral-Roussin était terminée, et après avoir été chaleureusement remerciés par le capitaine du navire, nos canotiers furent heureux d’arriver à Brest, à 13 heures, pour se réconforter.
Le navire naufragé se nomme Normand, de Bayonne, de 150 tonneaux de jauge ; il venait d’Angleterre avec un chargement de kaolin, à destination de Bilbao. II appartient à M. J. Larran de Peyrehorade (Landes) et est commandé par le capitaine Lebreton et a 12 hommes d’équipage.
Le vapeur Normand, après avoir été allégé de l’eau qui se trouvait à bord, a été remorqué au port de Brest où il a été mis en cale sèche, vers 15 heures. L’Amiral Roussin est rentré à Molène, le 7 janvier à 15 h. 30, remorqué par le chalutier La Grèbe mis à sa disposition par le Vice-Amiral Préfet maritime de Brest.
Le Secrétaire du Comité de Sauvetage,
Le Louey,
Syndic des gens de mer.
(Rapport transmis par M. l’abbé Perret, recteur, Président du Comité de Sauvetage.) »
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: NORMAND -Joseph Larran
Bonjour,
Le canot Amiral Roussin, Hospitaliers Sauveteurs Bretons, Molène.
Source : Jean Pillet, Le sauvetage au temps des avirons et de la voile, éditions le chasse-marée, 1986, photo page 158.
Le patron Aimable Delarue.
Source : Philippe Joubin, Cyril Le Tourneur d'Yson, Philippe Hurlin, La mer indomptée, sauvetage en mer, Editions Ouest-France, 1993, photo page 43.
Cordialement.


Le canot Amiral Roussin, Hospitaliers Sauveteurs Bretons, Molène.
Source : Jean Pillet, Le sauvetage au temps des avirons et de la voile, éditions le chasse-marée, 1986, photo page 158.
Le patron Aimable Delarue.
Source : Philippe Joubin, Cyril Le Tourneur d'Yson, Philippe Hurlin, La mer indomptée, sauvetage en mer, Editions Ouest-France, 1993, photo page 43.
Cordialement.


Memgam