Bonjour à tous,
ROLAND MORILLOT Sous-marin côtier classe II ex-allemand UB 26 type UB II (1917 – 1925)
Chantier :
AG Weser, Bremen, Allemagne.
Commencé : 30.06.1915
Mis à flot : 14.12.1915
Terminé : 27.01.1915
En service : 07.01.1916 (All.)
En service : 1917 (MN Fr.)
Retiré : 03.04.1925
Caractéristiques : 263 t ; 292 t.pl ; 560 cv ; 36,13 x 4,50 x 3,71 m ; 2 moteurs électriques 320 cv ; 2 Diesel 384 cv ; 9 nds.
Symbole de coque : U 26 ; E 01 ; UB 26.
Armement : II TLT de 504 modifiés à 454 + IV torpilleurs modèle 1906 + I de 52 puis 47 + I mitrailleuse.
Observations :
Sous-marin allemand UB 26
30.04.1915 : construction ordonnée
07.01.1916-05.04.1916 : en service dans la Marine allemande, Cdt Wilhelm Smiths
21.03.1916-05.04.1916 : effectue 2 patrouilles, affecté à la flottille des Flandres
05.04.1916 : pris dans un filet du HMS Endurance, grenadé et canonné par la Trombe, il est arraisonné près du Havre, l’équipage de 21 hommes est sain et sauf. Il coule lors d’une tentative de remorquage vers Cherbourg.
09.04.1916 : renfloué et réparé par les Chantiers Normand du Havre
17.04.1916 : prend le nom de Roland Morillot
15.11.1917 : clôture d’armement
1917-1923 : en service à Cherbourg
22.10.1922 : l’équipage est évacué en mer suite à des avaries lors d’une tempête au large d’Aurigny, le sous-marin est remorqué à Cherbourg et réparé
27.08.1924 : condamné
03.04.1925 : rayé ; sert à des expériences de tir
02.09.1931 : vendu à Cherbourg à M. Cousin 265 francs.
Cordialement,
Franck
ROLAND MORILLOT - Sous-marin
Re: ROLAND MORILLOT - Sous-marin
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Re: ROLAND MORILLOT - Sous-marin
Bonjour à tous,
Le Roland Morillot ex-allemand UB 26 début avril 1917. Le canon de 52 d'origine a été remplacé par un 47 mm français.

Cordialement,
Franck
Le Roland Morillot ex-allemand UB 26 début avril 1917. Le canon de 52 d'origine a été remplacé par un 47 mm français.

Cordialement,
Franck
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- Terraillon Marc
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Re: ROLAND MORILLOT - Sous-marin
Bonjour
La fiche du sous-marin est en ligne
http://www.navires-14-18.com/fichiers/R ... _MN_V0.pdf
A bientot
La fiche du sous-marin est en ligne
http://www.navires-14-18.com/fichiers/R ... _MN_V0.pdf
A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Re: ROLAND MORILLOT - Sous-marin
Bonsoir,
here an article from "The Times", 25.10.1922, giving some details of the events
here an article from "The Times", 25.10.1922, giving some details of the events

Re: ROLAND MORILLOT - Sous-marin
Bonjour,
Source : Francis Dousset, Les navires de guerre français, Editions de la Cité, 1975, page 226.
Cordialement.

Source : Francis Dousset, Les navires de guerre français, Editions de la Cité, 1975, page 226.
Cordialement.

Memgam
ROLAND-MORILLOT — Sous-marin dit « de petite patrouille », ex-UB-26 allemand du type UB-II (1917~1925).
Bonsoir à tous,
Roland-Morillot — Sous-marin dit « de petite patrouille », ex-UB-26 allemand du type UB-II (1917~ 1925).
Le sous-marin Roland-Morillot fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre :
— du 1er septembre au 18 décembre 1917 ;
— du 27 janvier au 1er juin 1918 ;
— du 8 juillet 1918 au 1er mars 1919 ;
— du 1er au 24 octobre 1919, date de cessation des hostilités.
[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 752.].
Le sous-marin Roland-Morillot fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre :
— du 1er septembre au 18 décembre 1917 ;
— du 27 janvier au 1er juin 1918 ;
— du 8 juillet 1918 au 1er mars 1919 ;
— du 1er au 24 octobre 1919, date de cessation des hostilités.
[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 752.].
Historique
— 5 avril 1916 : Alors commandé par l’oberleutnant zur See Wilhelm SMITHS, étant pris en rade du Havre dans un filet du H.M.S. Endurance, à environ 7 milles dans le N. 50 W. du cap de La Hève, gre-nadé, canonné puis capturé par le torpilleur de haute mer Trombe.
Les circonstances de la capture du sous-marin allemand UB-16,
le 5 avril 1916
le 5 avril 1916
• Torpilleur de haute mer Trombe – alors commandé par le lieutenant de vaisseau Jules Charles Constant LANOË –, Journal de bord n° ... /1915~1916 — 5 nov. 1915 ~ 11 avr. 1916 —, Service historique de la Défense, Cote SS Y 601, p. num. 442 : colonne « Journal de navigation ».
« Le Mercredi 5 avril 1916.
Beau temps, petite brise du N.-O., mer petite houle. Continué d’exercer la surveillance.
4 h. 25 — Mis au poste de combat au signal de la fusée d’alarme ; fait route sur les lieux.
4 h. 35 — Deuxième fusée d’alarme.
4 h. 40 — Troisième fusée d’alarme.
5 h. 00 — Le 301 nous communique à la voix.
5 h. 10 — Fait un signal au 301.
5 h. 15 — Communiqué à la voix avec 301.
5 h. 25 — Fait rompre du poste de combat ; continué à croiser.
8 h. 00 — Mis au poste de combat Fait plusieurs signaux du code international aux vapeurs rentrant pour leur indiquer la route.
8 h. 25 — Fait rompre.
9 h. 15 — Fait un signal au 315. Le 315 nous communique à la voix.
9 h. 40 — Un patrouilleur anglais nous signale un sous-marin en vue (guidon B. + boule). Fait route sur les lieux ; mis au poste de combat.
9 h. 55 — Lancé la première grenade.
10 h. 10 — Lancé la deuxième grenade.
10 h. 17 — Lancé la troisième grenade.
10 h. 20 — Le sous-marin allemand monte à la surface ; tiré sur lui sept coups de 47 mm ; opéré le sauvetage des hommes du sous-marin. Donné des ordres au chalutier Noëlla pour le prendre à la remorque. Fait route sur le mouillage.
11 h. 00 — Fait un signal au 308, puis au 307.
11 h. 15 — Communiqué avec le sémaphore de La Hève.
11 h. 27 — Débarqué les officiers et les hommes d’équipage prisonniers au quai des États-Unis.
11 h. 55 — Amarré dans le bassin de la Citadelle. Fait du charbon. Expédié les permissionnaires. »
• Torpilleur Trombe — alors commandé par le lieutenant de vaisseau Jules Charles Constant LANOË —, Journal de bord n° ... /1915~1916 — 5 nov. 1915 ~ 11 avr. 1916 —, Service historique de la Défense, Cote SS Y 601, p. num. 442 et 443: colonne « Observations du commandant ».
« Le Mercredi 5 avril, à 4 h. 25, étant d’escorte des dériveurs dans le N.O. de la bouée à sifflet, nous recevons le T.S.F. en clair suivant du chalutier Saint-André : " Sous-marin en rade ". Les deux bordées sont mises au poste de combat et nous nous dirigeons vers la rade le plus vite possible. Je n’hésitais pas à quitter les dériveurs anglais à ce moment, ces derniers n’ayant pas leurs filets à l’eau. Arrivé sur rade, j’y rencontrais les cinq torpilleurs de service et ne voyant rien de particulier, et la rade étant suffisamment surveillée par ces petits bâtiments, je retournais prendre mon poste de surveillance près des dériveurs anglais qui ne devaient pas tarder à tendre leurs filets. A 6 heures, les filets étant à l’eau, nous croisons au Nord de la petite escadrille pour en dérouter tous les navires allant au Havre ; à 9 h., il n’y a plus en vue qu’une goélette allant à Fécamp ; nous continuons à croiser pour assurer la surveillance des filets. A 9 h. 45, nous apercevons la fumée d’une bouée à phosphure du filet d’un dériveur en même temps que nous entendons deux explosions ressemblant à un coup de canon de petit calibre et venant de ce dériveur qui hisse en même temps le guidon B. supérieur à une boule. Nous partons à toute vitesse ; nous élongeons le filet et, vers le milieu, nous lançons une grenade Guiraud qui explose, mais nous ne remarquons rien de particulier après cette explosion. Les tubes étant pointés, les canonniers à leurs pièces, je vire de bord et, passant à toucher la bouée à phosphure, je fis lancer la deuxième grenade. L’explosion de cette deuxième ne ressemble pas à celle de la première, qui était plus large et moins haute. Aussitôt après, nous remarquons un bouillonnement ressemblant assez à celui que produit une torpille qui est au fond, mais en beaucoup plus large, puis les bouées du filet sont entraînées et plongent de temps en temps. Nous virons de bord le plus vite possible en renversant une machine, et je fais route directement sur les bouées. Au moment où nous y arrivons, j’aperçois distinctement une masse vert pâle au dessus de laquelle nous passons. Je donne l’ordre de lancer ma troisième grenade, puis nous continuons sur notre erre ; il est 10 h. 17. A 10 h. 20, au moment où nous virions de bord pour revenir, étant à environ 500 mètres, le sous-marin émerge ; je fais ouvrir le feu à la pièce de tribord, en me rapprochant le plus vite possible ; nous tirons sept obus. Les hommes sortent avec rapidité de l’intérieur du sous-marin en levant les bras et criant : " Camarades ! ". Je fais cesser le feu à environ 200 mètres — les hommes du sous-marin ne montrant aucune velléité de se servir de leur canon — et m’approche à le toucher, pour prendre le personnel à mon bord. Mais la mer nous faisait rouler de telle façon que je m’écartais de 50 mètres, le canon toujours chargé et braqué dessus, les hommes armés de mousquetons prêts à tirer, les torpilles prêtes à lancer. Je fis mettre nos embarcations à la mer pour prendre l’équipage à mon bord ; du reste, trois d’entre eux vinrent à la nage. Sur ces entrefaites, trois dériveurs anglais, qui s’étaient tenus jusqu’à environ 200 à 300 mètres, arrivèrent et aidèrent au transbordement. A 10 h. 55, tout l’équipage était transbordé, six hommes et les deux officiers à bord de la Trombe, le reste sur les chalutiers. Peu auparavant, vers 10 h. 45, le chalutier français réquisitionné Noëlla arrivait. Il y avait une demi-heure que le sous-marin avait émergé et je n’avais remarqué aucun changement dans sa flottabilité. Je donnais l’ordre au Noëlla de le prendre à la remorque, et ayant signalé par T.S.F. la situation à Bléville, je ralliais le Havre avec mes prisonniers. Dans le bassin de la Citadelle, je donnais l’ordre au commandant de la Girafe de sortir et de se mettre à la disposition du chef du service extérieur. (Position estimée, 7 milles ¼ dans le N. 50 O. de La Hève). »
— 30 mars 1922 : Requalifié « Sous-marin de 2e classe », appellation désignant alors tout sous-marin non mouilleur de mines dont le déplacement en surface était inférieur à 700 tonnes (Circ. 30 mars 1922 relative à l’appellation des sous-marins : J.O. 1er avr. 1922, p. 3.583 – qui se réfère à la circulaire 153-EMG-3 établissant la liste des numéros tactiques).
— 23 octobre 1922 : Alors qu’il allait de Lorient à Cherbourg, de conserve avec le sous-marin Clorinde (Lieutenant de vaisseau Henri Gaston Philippe GACHET), par violente tempête de Nord-Est, est victime d’une voie d’eau au large de l’île d’Aurigny. Alors privé de ses moteurs, de ses compas et de ses antennes de T.S.F., est envahi par l’eau et prend une inclinaison de 45°.
Ayant été dès lors contraint d’évacuer le bâtiment, l’équipage, soit deux officiers — le lieutenant de vaisseau Henri DESJARDINS, commandant, et l’enseigne de vaisseau Arsène LE CALVEZ, officier en second — et 21 hommes, fut recueilli par le cargo Daphné, de la Société navale caennaise (Capitaine Yves DOUARIN) qui le débarqua à Cherbourg.
Retrouvé le 24 par le torpilleur d’escadre Enseigne-Roux, à 6 milles dans le Sud-Ouest du feu des Roches Hanois, à l’extrémité de l’île de Guernesey, le sous-marin fut alors conduit à Cherbourg par le remorqueur Centaure, de la Direction des mouvements du port ; il parvint sur rade le 25 et fut immédiatement échoué en cale sèche. La même manœuvre de remorquage avait été tentée dans la nuit du 23 par le cargo Daphné, mais sans succès, en raison de l’obscurité et de la tempête.
4 h. 25 — Mis au poste de combat au signal de la fusée d’alarme ; fait route sur les lieux.
4 h. 35 — Deuxième fusée d’alarme.
4 h. 40 — Troisième fusée d’alarme.
5 h. 00 — Le 301 nous communique à la voix.
5 h. 10 — Fait un signal au 301.
5 h. 15 — Communiqué à la voix avec 301.
5 h. 25 — Fait rompre du poste de combat ; continué à croiser.
8 h. 00 — Mis au poste de combat Fait plusieurs signaux du code international aux vapeurs rentrant pour leur indiquer la route.
8 h. 25 — Fait rompre.
9 h. 15 — Fait un signal au 315. Le 315 nous communique à la voix.
9 h. 40 — Un patrouilleur anglais nous signale un sous-marin en vue (guidon B. + boule). Fait route sur les lieux ; mis au poste de combat.
9 h. 55 — Lancé la première grenade.
10 h. 10 — Lancé la deuxième grenade.
10 h. 17 — Lancé la troisième grenade.
10 h. 20 — Le sous-marin allemand monte à la surface ; tiré sur lui sept coups de 47 mm ; opéré le sauvetage des hommes du sous-marin. Donné des ordres au chalutier Noëlla pour le prendre à la remorque. Fait route sur le mouillage.
11 h. 00 — Fait un signal au 308, puis au 307.
11 h. 15 — Communiqué avec le sémaphore de La Hève.
11 h. 27 — Débarqué les officiers et les hommes d’équipage prisonniers au quai des États-Unis.
11 h. 55 — Amarré dans le bassin de la Citadelle. Fait du charbon. Expédié les permissionnaires. »
• Torpilleur Trombe — alors commandé par le lieutenant de vaisseau Jules Charles Constant LANOË —, Journal de bord n° ... /1915~1916 — 5 nov. 1915 ~ 11 avr. 1916 —, Service historique de la Défense, Cote SS Y 601, p. num. 442 et 443: colonne « Observations du commandant ».
« Le Mercredi 5 avril, à 4 h. 25, étant d’escorte des dériveurs dans le N.O. de la bouée à sifflet, nous recevons le T.S.F. en clair suivant du chalutier Saint-André : " Sous-marin en rade ". Les deux bordées sont mises au poste de combat et nous nous dirigeons vers la rade le plus vite possible. Je n’hésitais pas à quitter les dériveurs anglais à ce moment, ces derniers n’ayant pas leurs filets à l’eau. Arrivé sur rade, j’y rencontrais les cinq torpilleurs de service et ne voyant rien de particulier, et la rade étant suffisamment surveillée par ces petits bâtiments, je retournais prendre mon poste de surveillance près des dériveurs anglais qui ne devaient pas tarder à tendre leurs filets. A 6 heures, les filets étant à l’eau, nous croisons au Nord de la petite escadrille pour en dérouter tous les navires allant au Havre ; à 9 h., il n’y a plus en vue qu’une goélette allant à Fécamp ; nous continuons à croiser pour assurer la surveillance des filets. A 9 h. 45, nous apercevons la fumée d’une bouée à phosphure du filet d’un dériveur en même temps que nous entendons deux explosions ressemblant à un coup de canon de petit calibre et venant de ce dériveur qui hisse en même temps le guidon B. supérieur à une boule. Nous partons à toute vitesse ; nous élongeons le filet et, vers le milieu, nous lançons une grenade Guiraud qui explose, mais nous ne remarquons rien de particulier après cette explosion. Les tubes étant pointés, les canonniers à leurs pièces, je vire de bord et, passant à toucher la bouée à phosphure, je fis lancer la deuxième grenade. L’explosion de cette deuxième ne ressemble pas à celle de la première, qui était plus large et moins haute. Aussitôt après, nous remarquons un bouillonnement ressemblant assez à celui que produit une torpille qui est au fond, mais en beaucoup plus large, puis les bouées du filet sont entraînées et plongent de temps en temps. Nous virons de bord le plus vite possible en renversant une machine, et je fais route directement sur les bouées. Au moment où nous y arrivons, j’aperçois distinctement une masse vert pâle au dessus de laquelle nous passons. Je donne l’ordre de lancer ma troisième grenade, puis nous continuons sur notre erre ; il est 10 h. 17. A 10 h. 20, au moment où nous virions de bord pour revenir, étant à environ 500 mètres, le sous-marin émerge ; je fais ouvrir le feu à la pièce de tribord, en me rapprochant le plus vite possible ; nous tirons sept obus. Les hommes sortent avec rapidité de l’intérieur du sous-marin en levant les bras et criant : " Camarades ! ". Je fais cesser le feu à environ 200 mètres — les hommes du sous-marin ne montrant aucune velléité de se servir de leur canon — et m’approche à le toucher, pour prendre le personnel à mon bord. Mais la mer nous faisait rouler de telle façon que je m’écartais de 50 mètres, le canon toujours chargé et braqué dessus, les hommes armés de mousquetons prêts à tirer, les torpilles prêtes à lancer. Je fis mettre nos embarcations à la mer pour prendre l’équipage à mon bord ; du reste, trois d’entre eux vinrent à la nage. Sur ces entrefaites, trois dériveurs anglais, qui s’étaient tenus jusqu’à environ 200 à 300 mètres, arrivèrent et aidèrent au transbordement. A 10 h. 55, tout l’équipage était transbordé, six hommes et les deux officiers à bord de la Trombe, le reste sur les chalutiers. Peu auparavant, vers 10 h. 45, le chalutier français réquisitionné Noëlla arrivait. Il y avait une demi-heure que le sous-marin avait émergé et je n’avais remarqué aucun changement dans sa flottabilité. Je donnais l’ordre au Noëlla de le prendre à la remorque, et ayant signalé par T.S.F. la situation à Bléville, je ralliais le Havre avec mes prisonniers. Dans le bassin de la Citadelle, je donnais l’ordre au commandant de la Girafe de sortir et de se mettre à la disposition du chef du service extérieur. (Position estimée, 7 milles ¼ dans le N. 50 O. de La Hève). »
• Le Miroir, n° 126, Dimanche 23 avril 1916, p. 11.
— 30 mars 1922 : Requalifié « Sous-marin de 2e classe », appellation désignant alors tout sous-marin non mouilleur de mines dont le déplacement en surface était inférieur à 700 tonnes (Circ. 30 mars 1922 relative à l’appellation des sous-marins : J.O. 1er avr. 1922, p. 3.583 – qui se réfère à la circulaire 153-EMG-3 établissant la liste des numéros tactiques).
— 23 octobre 1922 : Alors qu’il allait de Lorient à Cherbourg, de conserve avec le sous-marin Clorinde (Lieutenant de vaisseau Henri Gaston Philippe GACHET), par violente tempête de Nord-Est, est victime d’une voie d’eau au large de l’île d’Aurigny. Alors privé de ses moteurs, de ses compas et de ses antennes de T.S.F., est envahi par l’eau et prend une inclinaison de 45°.
Ayant été dès lors contraint d’évacuer le bâtiment, l’équipage, soit deux officiers — le lieutenant de vaisseau Henri DESJARDINS, commandant, et l’enseigne de vaisseau Arsène LE CALVEZ, officier en second — et 21 hommes, fut recueilli par le cargo Daphné, de la Société navale caennaise (Capitaine Yves DOUARIN) qui le débarqua à Cherbourg.
Retrouvé le 24 par le torpilleur d’escadre Enseigne-Roux, à 6 milles dans le Sud-Ouest du feu des Roches Hanois, à l’extrémité de l’île de Guernesey, le sous-marin fut alors conduit à Cherbourg par le remorqueur Centaure, de la Direction des mouvements du port ; il parvint sur rade le 25 et fut immédiatement échoué en cale sèche. La même manœuvre de remorquage avait été tentée dans la nuit du 23 par le cargo Daphné, mais sans succès, en raison de l’obscurité et de la tempête.
• L’Ouest-Éclair — éd. de Caen —, n° 7.691, Mardi 24 octobre 1922, p. 1.

• L’Ouest-Éclair — éd. de Caen —, n° 7.692, Mercredi 25 octobre 1922, p. 1.

• L’Ouest-Éclair — éd. de Caen —, n° 7.693, Jeudi 26 octobre 1922,
p. 7, en rubrique « Nouvelles maritimes ».


• L’Ouest-Éclair — éd. de Caen —, n° 7.692, Mercredi 25 octobre 1922, p. 1.


• L’Ouest-Éclair — éd. de Caen —, n° 7.693, Jeudi 26 octobre 1922,
p. 7, en rubrique « Nouvelles maritimes ».

Récompenses accordées aux sauveteurs de l’équipage du sous-marin Roland-Morillot
□ Par décision du Sous-secrétaire d’État chargé des Ports, de la Marine marchande et des Pêches en date du 7 février 1923 (J.O. 10 févr. 1923, p. 1.435 et 1.436), les récompenses suivantes furent été ac-cordées aux marins du cargo Daphné ci-après désignés :
« Le Guyader (André), trente ans, second capitaine du vapeur Daphné, inscrit à Paimpol n° 674, médaille d’argent de 2e classe : le 23 octobre 1922, à bord de la baleinière du vapeur Daphné, a fait preuve d’un complet mépris du danger, d’un dévouement et d'une énergie remarquables, en dirigeant, dans des conditions particulièrement difficiles, le sauvetage de l’équipage du sous-marin Roland-Morillot, naufragé au large d’Aurigny par violente tempête de Nord-Est , naufragé au large d’Aurigny par violente tempête de Nord-Est.
Petit (Léon-Albert-Édouard-Étienne), vingt-sept ans, lieutenant du vapeur Daphné, inscrit à Caen n° 6386 ; Gicquel (Alexis-Marie) cinquante et un ans, maître d’équipage à bord du vapeur Daphné, inscrit à Paimpol n° 5113 ; Le Louarn (François-Marie), trente-deux ans, matelot à bord du vapeur Daphné, inscrit à Tréguier n° 5410 ; Mudes (Yves-Marie), trente et un ans, matelot à bord du vapeur Daphné, inscrit à Paimpol n° 30639 ; Briand (William-Albert), vingt-neuf ans, matelot à bord du vapeur Daphné, inscrit à Caen n° 4314 ; Le Gall (Aimé-Marie), trente et un ans chauffeur à bord du vapeur Daphné, inscrit à Paimpol n° 50398, médailles de bronze : le 23 octobre 1922, à bord de la baleinière du vapeur Daphné, ont fait preuve de courage de dévouement et d’un complet mépris du danger, en opérant, dans des conditions particulièrement difficiles, le sauvetage de l’équipage du sous-marin Roland-Morillot, naufragé au large d’Aurigny par violente tempête de Nord-Est. »
□ Par décret du Président de la République en date du 11 février 1923 (J.O. 12 févr.1923, p. 1.513), le capitaine Yves DOUARIN, qui com-mandant le cargo Daphné, fut nommé au grade de chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur dans les termes suivants : « Douarin (Yves), capitaine au cabotage, com-mandant le vapeur Daphné de la Société navale caennaise : 18 ans 6 mois de service. Services excep-tionnels : a fait preuve des plus belles qualités manœuvrières, du plus absolu dévouement et d’un complet mépris du danger dans les opérations de secours apportées, le 23 octobre 1922, par le vapeur Daphné qu'il commandait, au sous-marin Roland-Morillot dont il a réussi à sauver tout l’équipage. »
□ Par décision du Sous-secrétaire d’État chargé des Ports, de la Marine marchande et des Pêches en date du 27 juillet 1923 (J.O. 29 juill. 1923, p. 7.445), la récompense suivante fut accordée au chef mécanicien du cargo Daphné : « Tournier (Théodore-Eugène), 47 ans, chef mécanicien à bord du va-peur Daphné, inscrit au Havre n° 3676, médaille de bronze : le 23 octobre 1922, à bord du vapeur Daphné, a contribué, par le sang-froid et l’habileté dont il a fait preuve dans la manœuvre du navire, à mener à bien le sauvetage de l’équipage du sous-marin Roland-Morillot, naufragé au large d’Aurigny par violente tempête du Nord-Est. »
— 1925 : Avec les sous-marins Clorinde, Cornélie, Frimaire et Newton, vendu à l’Union des syndicats de la Manche afin de remédier à la crise du chômage qui sévissait alors à Cherbourg. Équipements intérieurs retirés aux chantiers des Flamands et de la Saline — exploités par les sieurs Paris et Cousin — par des chômeurs adressés à l’Union des syndicats de la Manche par l’Office parisien de placement (L’Ouest-Éclair — éd. de Caen —, n° 9.255, Jeudi 24 février 1925, p. 5, en rubrique « Cherbourg »).
Ultérieurement utilisé comme but de tir.
« Le Guyader (André), trente ans, second capitaine du vapeur Daphné, inscrit à Paimpol n° 674, médaille d’argent de 2e classe : le 23 octobre 1922, à bord de la baleinière du vapeur Daphné, a fait preuve d’un complet mépris du danger, d’un dévouement et d'une énergie remarquables, en dirigeant, dans des conditions particulièrement difficiles, le sauvetage de l’équipage du sous-marin Roland-Morillot, naufragé au large d’Aurigny par violente tempête de Nord-Est , naufragé au large d’Aurigny par violente tempête de Nord-Est.
Petit (Léon-Albert-Édouard-Étienne), vingt-sept ans, lieutenant du vapeur Daphné, inscrit à Caen n° 6386 ; Gicquel (Alexis-Marie) cinquante et un ans, maître d’équipage à bord du vapeur Daphné, inscrit à Paimpol n° 5113 ; Le Louarn (François-Marie), trente-deux ans, matelot à bord du vapeur Daphné, inscrit à Tréguier n° 5410 ; Mudes (Yves-Marie), trente et un ans, matelot à bord du vapeur Daphné, inscrit à Paimpol n° 30639 ; Briand (William-Albert), vingt-neuf ans, matelot à bord du vapeur Daphné, inscrit à Caen n° 4314 ; Le Gall (Aimé-Marie), trente et un ans chauffeur à bord du vapeur Daphné, inscrit à Paimpol n° 50398, médailles de bronze : le 23 octobre 1922, à bord de la baleinière du vapeur Daphné, ont fait preuve de courage de dévouement et d’un complet mépris du danger, en opérant, dans des conditions particulièrement difficiles, le sauvetage de l’équipage du sous-marin Roland-Morillot, naufragé au large d’Aurigny par violente tempête de Nord-Est. »
□ Par décret du Président de la République en date du 11 février 1923 (J.O. 12 févr.1923, p. 1.513), le capitaine Yves DOUARIN, qui com-mandant le cargo Daphné, fut nommé au grade de chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur dans les termes suivants : « Douarin (Yves), capitaine au cabotage, com-mandant le vapeur Daphné de la Société navale caennaise : 18 ans 6 mois de service. Services excep-tionnels : a fait preuve des plus belles qualités manœuvrières, du plus absolu dévouement et d’un complet mépris du danger dans les opérations de secours apportées, le 23 octobre 1922, par le vapeur Daphné qu'il commandait, au sous-marin Roland-Morillot dont il a réussi à sauver tout l’équipage. »
□ Par décision du Sous-secrétaire d’État chargé des Ports, de la Marine marchande et des Pêches en date du 27 juillet 1923 (J.O. 29 juill. 1923, p. 7.445), la récompense suivante fut accordée au chef mécanicien du cargo Daphné : « Tournier (Théodore-Eugène), 47 ans, chef mécanicien à bord du va-peur Daphné, inscrit au Havre n° 3676, médaille de bronze : le 23 octobre 1922, à bord du vapeur Daphné, a contribué, par le sang-froid et l’habileté dont il a fait preuve dans la manœuvre du navire, à mener à bien le sauvetage de l’équipage du sous-marin Roland-Morillot, naufragé au large d’Aurigny par violente tempête du Nord-Est. »
— 1925 : Avec les sous-marins Clorinde, Cornélie, Frimaire et Newton, vendu à l’Union des syndicats de la Manche afin de remédier à la crise du chômage qui sévissait alors à Cherbourg. Équipements intérieurs retirés aux chantiers des Flamands et de la Saline — exploités par les sieurs Paris et Cousin — par des chômeurs adressés à l’Union des syndicats de la Manche par l’Office parisien de placement (L’Ouest-Éclair — éd. de Caen —, n° 9.255, Jeudi 24 février 1925, p. 5, en rubrique « Cherbourg »).
Ultérieurement utilisé comme but de tir.
Dernière modification par Rutilius le mar. oct. 31, 2023 8:09 pm, modifié 5 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
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Re: ROLAND MORILLOT - Sous-marin
Bonjour à tous,
Deux autres vues de l'UB 26, futur Roland Morillot (Ces photos étaient présentées sous le nom "Roland Morillot" sur le site UK photoship, mais le pavillon est allemand)


Cdlt
Deux autres vues de l'UB 26, futur Roland Morillot (Ces photos étaient présentées sous le nom "Roland Morillot" sur le site UK photoship, mais le pavillon est allemand)


Cdlt
olivier
Re: ROLAND MORILLOT - Sous-marin
Bonjour,
La voie d'eau qui a contraint l'équipage à abandonner le sous-marin Roland Morillot le 23 octobre 1922 a été occasionnée par le non fonctionnement du clapet de refoulement de la pompe d'asséchement bâbord, située dans la salle des moteurs. L'entrée d'eau par le clapet de refoulement a noyé les moteurs.
Le cargo Daphné a été abordé et coulé en 10 minutes par abordage par le quatre-mâts barque allemand Passat, au large de Dungeness le 25 août 1928. L'équipage français a été recueilli par des navires à proximité et les avaries du Passat ont été réparées en un mois à Rotterdam. Le voilier existe encore, musée en Allemagne. Le commandant de Daphné avait voulu passer sur l'avant du voilier et avait sous-estimé sa vitesse.
N.B. La photo de l'avant de l'UB 26 présentée par Niala a été publiée dans l'hebdomadaire l'Illustration, n° 3816 du 16 mai 1916, et se trouve également depuis le 16 octobre 2014 (message de memgam) dans le sujet Trombe.
Source : Gérard Garier, L'odyssée technique et humaine du sous-marin en France, tome 3, des Clorinde (1912-1916) aux Diane (1912-1917), Marines éditions, 2001.
Louis Lacroix, Les tragédies de la mer aux derniers jours de la voile, Librairie L. Durance, Nantes, 1958.
Cordialement.
La voie d'eau qui a contraint l'équipage à abandonner le sous-marin Roland Morillot le 23 octobre 1922 a été occasionnée par le non fonctionnement du clapet de refoulement de la pompe d'asséchement bâbord, située dans la salle des moteurs. L'entrée d'eau par le clapet de refoulement a noyé les moteurs.
Le cargo Daphné a été abordé et coulé en 10 minutes par abordage par le quatre-mâts barque allemand Passat, au large de Dungeness le 25 août 1928. L'équipage français a été recueilli par des navires à proximité et les avaries du Passat ont été réparées en un mois à Rotterdam. Le voilier existe encore, musée en Allemagne. Le commandant de Daphné avait voulu passer sur l'avant du voilier et avait sous-estimé sa vitesse.
N.B. La photo de l'avant de l'UB 26 présentée par Niala a été publiée dans l'hebdomadaire l'Illustration, n° 3816 du 16 mai 1916, et se trouve également depuis le 16 octobre 2014 (message de memgam) dans le sujet Trombe.
Source : Gérard Garier, L'odyssée technique et humaine du sous-marin en France, tome 3, des Clorinde (1912-1916) aux Diane (1912-1917), Marines éditions, 2001.
Louis Lacroix, Les tragédies de la mer aux derniers jours de la voile, Librairie L. Durance, Nantes, 1958.
Cordialement.
ROLAND-MORILLOT — Sous-marin dit « de petite patrouille », ex-UB-26 allemand du type UB-II (1917~1925).
Bonjour à tous,
Caractéristiques du sous-marin Roland-Morillot, ex-UB-26 allemand
• Bodo HERZOG : « Deutsche U-Boote. 1906~1966. »,
Manfred Pawlak Verlag, Herrsching, 1990 — p. 57.
Manfred Pawlak Verlag, Herrsching, 1990 — p. 57.
• Henri LE MASSON : « Du Nautilus au Redoutable (Histoire critique du sous-marin
dans la marine française) », Presses de la Cité, Paris, 1969, p. 411.
dans la marine française) », Presses de la Cité, Paris, 1969, p. 411.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.