MONREVEL et MORSE Chalutiers de La Rochelle

olivier 12
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Re: MONREVEL et MORSE Chalutiers de La Rochelle

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

MONREVEL et MORSE
Chalutiers de La Rochelle

Rapport du patron de pêche Léopold GUINOT, inscrit à Oléron n° 440, patron du chalutier à vapeur MONREVEL

Etant en pêche dans l’WSW de Rochebonne, par 80 m de fond, quitté les lieux de pêche le 7 Septembre 1915 à 16h30 à destination de La Rochelle.
Après avoir fait route à l’Est pendant quatre heures, aperçu un feu Coston rouge par bâbord et entendu des appels. Stoppé immédiatement et vu une embarcation de sauvetage chargée de monde. L’embarcation nous accoste et les 16 hommes qui la montaient embarquent à mon bord. Cette embarcation était commandée par le second du bord qui faisait partie de l’équipage du vapeur CARONI, de Londres, qui venait d’être torpillé à 18h00.

Appris que le reste de l’équipage se trouvait dans deux autres embarcations et qu’un pilote de Bordeaux se trouvait dans l’une d’entre elle. Parti à leur recherche. A 21h00, aperçu un autre feu Coston rouge par tribord. Me suis dirigé dessus, croyant qu’il s’agissait de l’une des embarcations recherchées. Me rapprochant, constaté que j’étais en présence d’un grand sous-marin en surface, qui faisait des signaux pour attirer des navires. Eteint tous les feux et abandonné la recherche des canots. Fait route sur La Rochelle où je suis arrivé à minuit. Le sous-marin se trouvait à 20 milles dans l’ouest de Chassiron.

Rapport du patron de pêche Benoni MOUILLERON, inscrit à Vannes n° 1003, patron du chalutier MORSE (confirmé par A. MARTIN, mécanicien).

Quitté La Rochelle le 7 Septembre 1915 à 14h00 et fait route sur le ponton de Rochebonne. A 17h45, à 17 milles dans le 30 quart ouest des Baleines, l’homme de quart me prévient qu’un vapeur est stoppé à 5 milles et fait des signaux de détresse. Entendu des coups de canon et vu des obus tomber à l’eau. Le vapeur remet en route et j’aperçois alors le sous-marin qui le poursuit. La poursuite dure jusqu’à 18h10. Le vapeur stoppe à nouveau. Le sous-marin se dirige sur lui et à 18h25, lui lance une torpille par le travers de la machine.

Etant dans le champ de tir du sous-marin, pris la fuite et venu à La Pallice pour prévenir les paquebots sur rade.

Déclaration de trois officiers du CARONI (dont second capitaine et chef mécanicien)

Quitté Londres Samedi soir à 20h00 et arrivé le 7 Septembre 1915 en vue du feu de Chassiron.
A 17h45, aperçu un sous-marin à ½ mille au nord, se dirigeant vers nous. Il tire 12 coups de canon sans avertissement. Continué notre route à 12 nœuds environ, jusqu’à ce que le gouvernail soit mis hors d’état de fonctionner.
Le sous-marin gagnant rapidement et mis deux canots à la mer. L’équipage a embarqué à 16 dans l’un et 15 dans l’autre où se trouvait le capitaine et un pilote français. Cinq minutes après l’abandon, le sous-marin a tiré une torpille qui a fait couler le navire.

Nous avons été recueillis par le chalutier MONREVEL. Nous ignorons ce qu’est devenu l’autre canot.

Le sous-marin avait 260 pieds de long au moins. Il ne portait pas de numéro et avait un seul canon.

Déclaration du capitaine PAGE du steamer CARONI

Le sous-marin nous a rencontrés par 46°05 N et 01°05 W (Greenwich). Il a tiré au moins 20 coups de canon dont 5 ont porté dans la coque du CARONI.

Après l’abandon, j’étais dans le 2e canot. Il a été recueilli par le pilote n° 9 de La Rochelle qui nous a conduits jusqu’à Chassiron. Là, nous avons été recueillis par l’ACTIF à 06h00 le 8. Il nous a pris à son bord et nous a conduits à La Pallice où nous sommes arrivés à midi.

Le sous-marin attaquant

C’était donc l’ U 20 du KL Walter SCHWIEGER.

Il venait de couler les vapeurs français GUATEMALA et BORDEAUX de la Cie Gle Transatlantique.

Cdlt
olivier
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