SADI CARNOT
Trois-mâts goélette de Terre Neuve construit en 1895 à Saint Malo
354 tx JB 274 tx JN
Immatriculé à Saint Malo n° 3722
Armateur : La Morue Française et Sécheries de Fécamp.
Armé pour la pêche à la morue sur la zone de Terre Neuve avec sécherie.
Capitaine en 1914 : ROUXEL Féhic-François capitaine au cabotage, de Pleudihen
Second : JOUAN Eugène, de Plurien
Maître : REGEARD Jean-Marie, de Miniac Morvan.

En 1917 : 32 hommes d’équipage

La perte de SADI CARNOT
Le 4 Septembre 1917 à 09h00, le trois-mâts, qui revient de Terre Neuve avec 230 tx de morues et 7 tx d’huile, se trouve à 40 milles dans le S22W des Scilly. Il est attaqué par un sous-marin qui aurait tiré un coup à blanc, ce qui est rare, puis l’aurait encadré avec deux obus. Le capitaine fait aussitôt mettre en panne, préparer les embarcations, puis évacuer le voilier une dizaine de minutes plus tard. L’équipage prend place dans six doris.
La mer est assez grosse, avec une fraîche brise de sud.
Un doris reçoit l’ordre d’accoster le sous-marin et un officier et deux hommes y prennent place et se font conduire sur le voilier. Besogne habituelle avec pillage des vivres, prise des instruments et installation de deux bombes cylindriques de 30 cm de long pour 10 cm de diamètre. Puis on pousse pour rejoindre le sous-marin. Six minutes plus tard, l’explosion se produit et le voilier coule en trente minutes. Les marins allemands remontent à leur bord et laissent les Français repartir avec le doris.
Deux doris, dont celui du capitaine, font route sur les Scilly. Les douze hommes sont recueillis par un patrouilleur anglais (nom presque indéchiffrable, mais pourrait être « LANDRAIL » sans aucune certitude) qui les conduit aux Scilly.
Trois autres doris, portant seize hommes en tout, sont recueillis par le vapeur américain MONTANA, faisant partie d’un convoi, qui les ramène à Saint Nazaire.
Plus tard, le capitaine apprend que quatre hommes du 4e doris seraient passés à Plymouth et repartis aussitôt pour la France. Tout l’équipage serait donc sain et sauf.
Il semble néanmoins y avoir un doute pour les 4 hommes du 4e doris dont la situation demeure très floue dans le rapport de l’officier enquêteur. Il les confond manifestement avec les naufragés arrivés à Saint Nazaire.
Le sous-marin attaquant
C’était l’UC 69 de l’OL Hugo THIELMANN (voir fiche KERDURAND qu’il avait coulé 48 heures auparavant)
Cdlt